Marcia Gay Harden : «J’ai appris à me préparer au pire !»

«Le confinement a permis de beaux élans de solidarité», se réjouit l’actrice © Isopix

Héroïne de la série médicale «Code Black», Marcia Gay Harden (60 ans) se confie en exclusivité à Télépro.

Dans «Code Black», le vendredi à 22h35 sur RTL-TVI, elle incarne le Dr Rorish, chef des internes d’un des hôpitaux les plus peuplés des États-Unis…

Depuis que vous avez tourné dans «Code Black», êtes-vous devenue experte du domaine médical ?

Je suis surtout devenue experte des drames hospitaliers. Dans «Code Black», il y a toujours eu beaucoup de chaos et de désordre, mais aussi beaucoup de drames et de scandales. (Elle rit) Maintenant, je crois que je peux gérer n’importe quel accident ou cas d’extrême urgence. J’ai appris à me préparer au pire !

Comment avez-vous donc vécu cette pandémie ?

J’aime être à la maison donc je n’ai eu aucun problème à m’isoler. J’aime aussi cuisiner, faire des gâteaux, mais aussi de la poterie… Je suis une personne d’intérieur. En revanche, je pense aux gens qui se sont retrouvés dans une situation terrible sur le plan financier sans pouvoir travailler. Cette situation fait vraiment très peur !

Restez-vous optimiste ?

Oui, car je n’ai jamais vu autant de solidarité à Los Angeles ! Certaines histoires me touchent, comme cette dame d’une soixantaine d’années qui a un petit jardin et propose à tous les gens de son quartier de venir prendre de la laitue et des légumes si besoin. C’est vraiment remarquable de voir cet élan de générosité et de solidarité.

Où vivez-vous désormais ?

J’ai vécu une grande partie de ma vie sur la côte Est, mais je suis installée depuis quelques années en Californie. Je garde malgré tout une magnifique maison près d’un lac dans les montagnes Catskill, au nord de New York. Ma fille aînée a profité du confinement pour y vivre pendant deux mois et demi avec sept autres amis qui sont, comme elle, des artistes, spécialisés dans la poterie.

Vous êtes mère de trois enfants. Souhaitent-ils suivre vos traces à Hollywood ?

Ma fille aînée a 21 ans et j’ai des jumeaux de 16 ans, un garçon et une fille. Tous les trois manifestent un intérêt dans l’art. Ma fille aînée a déjà joué la comédie, mais souhaiterait à mon avis passer derrière la caméra. Ma plus jeune a aussi fait de la télévision et du cinéma. C’est une bonne actrice. Et puis mon fils aime beaucoup les comédies musicales. C’est un acteur et un chanteur magnifique. Je suis persuadée qu’ils vont tous faire carrière dans l’univers artistique.

On dit que vous êtes une grande francophile. Est-ce vrai ?

J’ai essayé d’apprendre le français quand j’étais plus jeune. J’ai suivi des cours, mais lorsque je suis allée au Québec et que j’ai demandé un café au lait, ils ne m’ont pas du tout comprise ! Je savais que la spécificité du son et de l’accent était importante à Paris et en Europe en général. J’avais par contre l’impression qu’au Canada, il y avait un peu plus de liberté et qu’ils étaient plus gentils… J’ai donc arrêté de vouloir parler français car les gens me disaient que je ressemblais à Pépé le Putois !

De notre correspondant à Hollywood : Hervé Tropéa

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 2/7/2020

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