Marine Delterme : «Pendant des mois, je rêve « Alice Nevers »» (interview)

Marine Delterme : «Pendant des mois, je rêve "Alice Nevers"» (interview)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

L’héroïne d’«Alice Nevers, le juge est une femme» se confie à l’occasion de la diffusion des épisodes inédits chaque jeudi à 20h55 sur TF1.

Après avoir aidé Marquand à combattre ses démons, Alice Nevers est rattrapée par son passé dans la saison 13 du «Juge est une femme». Ces nouveaux épisodes l’amènent à découvrir un secret très lourd qui va changer sa vie.

Marine Delterme dévoile les troubles de son personnage et évoque la série dans laquelle elle tourne depuis plus de dix ans. «Cette saison, totalement tournée sur le passé d’Alice, est particulièrement haletante et électrique», prévient la comédienne.

Comment définiriez-vous la relation entre Marquand (joué par Jean-Michel Tinivelli) et Alice ?

Il reste l’homme de sa vie mais Alice a la tentation d’aller vers des hommes plus ambigus et plus complexes, comme Mathieu Brémond ou le docteur Chahine. Ce dernier lui a sauvé la vie et elle entame une recherche fondamentale, avec son aide, sur le sens de sa vie. Alice fait un transfert sur cet homme. Le lien qui les unit est plus difficile à dénouer pour Marquand. Malgré tout, même lors des moments dramatiques, l’humour, la cocasserie et le charme sont toujours présents dans leur relation.

Alice est constamment sur le fil du rasoir. N’est-il pas éprouvant de jouer un personnage autant sous tension ?

Cette saison est très chargée émotionnellement. Interpréter cette succession de scènes émouvantes est difficile. Alice est confrontée à des situations et des sentiments très violents. Il fallait trouver le ton juste lors des séances de travail sur l’inconscient. Aller dans les zones de l’hypnose aux côtés d’un nouveau comédien, Mas Belsito qui interprète le docteur Chahine, m’a permis de travailler autrement. C’est un sujet de société très actuel. L’aborder est opportun et très moderne.

La série aborde de nombreux sujets de société. Qu’en pensez-vous ?

L’épisode sur le Jihad est un vrai pari. Il est très réussi. Celui sur l’euthanasie et la loi Leonetti également. Les sujets forts ont toujours fait la marque de fabrique de la série. Creuser ces sujets et en comprendre les enjeux est toujours plus intéressant pour nous et pour les téléspectateurs.

Quel est le secret de la longévité de la série ?

La série existe depuis douze ans et évolue constamment. Les producteurs se sont attachés à faire progresser le niveau de l’écriture chaque saison. Claire Alexandrakis, la directrice de collection, est une femme vivante, généreuse et capable de bousculer les choses. Au début, l’héroïne n’avait pas de vie privée. Alice Nevers, le juge est une femme a évolué notamment grâce à l’idée d’intégrer ma grossesse à l’histoire. Cela a permis de rendre la série feuilletonante et de creuser l’envers du décor. La relation entre Alice et Marquand a bouleversé la série et amène beaucoup de charme. L’arrivée d’Ahmed Sylla l’année dernière également. Nous nous battons comme des forcenés pour faire au mieux. Nous tournons à flux tendu. Pendant des mois, nous rêvons Alice Nevers !

Entretien : Karelle Bourgueil

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