Michaël Miraglia débarque au «RTL Info week-end» : «Je suis sans doute la personne qui était là au bon moment»

Michaël Miraglia © RTL Belgium/Olivier Pirard
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Nouveau défi pour le journaliste de RTL qui prend les commandes des éditions du week-end de RTL Info.

Petit retour aux sources pour le journaliste montois qui, juste après ses études, se retrouvait à la présentation du JT de Télé MB, la chaîne locale du Borinage et la cité du Doudou. «C’est vraiment une autre dimension», explique Michaël Miraglia. «À Télé MB, je lançais cinq sujets par édition. C’était facile parce que j’avais la journée pour avoir les infos chez mes collègues. C’était techniquement plus long de faire un reportage qu’aujourd’hui.»

Quelques années plus tard, il a également pris les commandes du «12 minutes», sur la RTBF. «L’éditeur allait repêcher deux reportages dans les autres JT de la RTBF, avec quelques brèves. Et pour la construction, on reprenait les textes des autres présentateurs que je réaménageais», ajoute-t-il.

Ce vendredi soir dès 19 heures, sur RTL-TVI, un nouvelle aventure commence pour le journaliste, avec l’endurance d’un long marathon et le mental d’une participation à «Koh-Lanta» !

Dans quel état êtes-vous à quelques heures de votre premier «RTL Info» du week-end ?

Moi, ça va bien… Ce sont mes collègues qui stressent à ma place ! J’ai l’impression que mon entourage se projette et s’identifie à ce moment qui peut être angoissant quand on ne l’a jamais fait. Il y a quelques semaines, je n’en menais pas large, mais ce qui a changé depuis, c’est tout le travail de préparation, l’immersion en rédaction pour apprendre à préparer et à écrire les éditions du JT. Écrire, je savais faire, mais j’ai surtout observé la temporalité et l’organisation de Caroline Fontenoy ou Olivier Schoonejans. Et il y a quelques jours, j’ai fait des numéros 0 dans la nouvelle configuration studio. Je m’y suis senti comme un poisson dans l’eau. Les vieux réflexes du direct sont revenus. Pour tout dire, habituellement, je suis quelqu’un de très anxieux jusqu’au dernier moment, et là je me sens apaisé et serein. Peut-être qu’on en reparlera ce soir…

Les journées seront longues ?

Je vais démarrer à 7h du matin, avec des pré-réunions pour trouver les grandes lignes de l’actualité à soumettre à l’équipe. Le présentateur, chez RTL, a un rôle éditorial très important.

Quel sera le Style Miraglia ?

Dans un premier temps, la coloration sera ma façon d’écrire et de raconter les choses. On ne court pas avant d’apprendre à marcher… Cette coloration va commencer à apparaître du fait du magazine «Reporters» qui sera désormais dans le prolongement naturel du JT. L’autre nouveauté, ce sera l’arrivée dans les éditions de 19H, le week-end, des Mid Forms, des moyens formats de 8 minutes (appelés «Grand format RTL Info», NDLR) où on aura des sujets plus magazines. Ce ne sera pas ma patte éditoriale puisque ce sont mes collègues de la rédaction qui vont les fabriquer, mais progressivement, j’aimerais bien apporter ma couleur par ce biais. L’actualité chaude, on s’y adapte, ce n’est pas elle qui se fait à nous. Mais dès qu’elle a été traitée, c’est là que ça devient un terrain de jeu éditorial intéressant pour moi. Attention, l’actualité primera toujours dans le «RTL Info», mais on va aller dans des directions qu’on n’avait pas encore envisagées.

Quel est votre présentateur «de référence» ?

À la base, personne ne m’a donné envie de faire de la présentation de JT puisqu’on ne décide pas de le devenir, on nous le propose. On est au départ journaliste… Mais si un jour, on me demande de faire les choses, qu’est-ce que j’aimerais écrire et raconter les choses comme Laurent Delahousse ! Il a une telle aisance et une sérénité. Il fait l’unanimité en France, et pas parce que c’est un beau gosse ! (rires). Tout passe avec lui, même les choses les plus tragiques, et sur un timbre de voix très rassurant. C’est une référence, mais je ne veux pas lui ressembler non plus.

Ce poste, c’était un but en soi ?

Ça a été un but en soi en sortant de l’école. À ce moment-là, on est encore un peu gamin et c’est la consécration, le sommet de la pyramide. Ce n’est plus le cas depuis de nombreuses années. Revenir à l’info, courir dans les couloirs, partir faire des duplex à la mer ou à Ovifat, ça, ça m’excitait un peu plus que de présenter le JT.

Comment ça s’est décidé ?

La direction s’est dit qu’elle partait sur un nouveau décor. Il fallait incarner plus fort les rendez-vous du week-end. Ils voulaient une référence et non plus une alternance. L’idée était aussi de donner une coloration plus «magazine». «Miraglia» + «Reporters» + «Grand format Magazine»… Dans mon parcours à RTL, tout ça s’y prêtait. Je suis sans doute la personne qui était là au bon moment.

Aurez-vous le temps de tout faire ?

Je continue à produire «Reporters», et je m’en occuperai le jeudi. Comme il est incorporé dans le «RTL Info», je ne dois plus enregistrer de lancements. Je continue à faire l’acquisition des reportages, à les visionner et à les couper pour les mettre en forme. Ce qui me permettra de pouvoir encore mieux les intégrer au JT…

Et pour vos autres programmes ?

Pour «112, hélico d’urgences», je reste en place. Ce n’est pas moi qui tourne, c’est une équipe dédiée qui est sur le coup pendant plusieurs mois. Je ne fais que les plateaux. Par contre pour «Au cœur de l’étrange», l’émission sur le paranormal, avec Jill, j’ai dû faire un choix. Et c’est incompatible avec le JT… Quant à «Nom d’un chien», je n’y fais que de la production, et la question ne s’est pas encore posée puisque la 2e saison n’est pas encore décidée, même si le casting est ouvert.

Qui sera votre joker ?

Pour le moment, je suis au planning pour tous les week-ends jusqu’à la fin de la saison ! Ça fait partie de la volonté de porter ce nouveau rendez-vous. Mais en cas d’absence, c’est Antoine Schuurwegen qui sera mon remplaçant.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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