Naruto, le ninja qui a conquis la planète

Image extraite de la série animée «Naruto» © DR

À l’occasion de la diffusion de l’animé «Naruto Shippuden» tous les jours de la semaine à 19h05 sur Tipik, revenons sur ce phénomène planétaire.

Au tournant du nouveau millénaire, trois titres traversent les frontières de l’archipel nippon pour régner en maîtres sur le monde de la BD japonaise. On les appelle les Big 3 : «One Piece», «Bleach» et «Naruto».

Garçon ou démon ?

– Maître Hokage ! ! !

– Qu’y-a-t-il ? C’est encore ce vaurien de Naruto qui fait des siennes ?

Ainsi débute le premier tome de «Naruto»… Le ton est donné : le héros né de l’imagination du mangaka (auteur de manga) japonais Masashi Kishimoto n’aura pas un rôle de jeune premier bien sage. À sa décharge, l’adolescent n’est pas comme tout le monde. Le jour de sa naissance, une créature gigantesque a attaqué son village. Pour éviter sa destruction, le chef a emprisonné Kyubi, le démon-renard à neuf queues, dans le corps du nouveau-né. Âgé de 12 ans lorsque commence l’histoire, Naruto Uzumaki n’a qu’un rêve : devenir «hokage» : chef du village et puissant ninja respecté de tous.

Made in Japan

«Naruto», comme tous les mangas, appartient à une catégorie dépendant de son lectorat : enfant, adolescent ou adulte, féminin ou masculin. Plutôt destiné aux jeunes garçons, «Naruto» se classe parmi les «shonen» (terme qui signifie littéralement «garçon et adolescent»). Mais avant d’envahir les étagères de toutes les librairies, les 700 chapitres de «Naruto» ont été prépubliés chaque semaine dans le magazine japonais «Weekly Shonen Jump» entre 1999 et 2014. Puis compilé en 72 tomes aujourd’hui écoulés à 250 millions d’exemplaires, devenant le sixième manga le plus vendu de tous les temps.

Animé

Déjà largement plébiscité, le manga gagne encore en popularité en 2002, lors de son adaptation en animé. La première série télévisée compte 220 épisodes, dont un certain nombre de «fillers» (trames parallèles absentes du titre original) produits pour ne pas rattraper la publication du manga. En 2007, «Naruto Shippuden», une suite composée de 500 épisodes voit un Naruto plus adulte et plus fort revenir dans son village et y retrouver ses comparses de toujours, avec lesquels il aura tôt fait d’affronter de nouvelles menaces.

Une formule qui marche

Le gamin à la chevelure blonde conquiert le monde. Après les mangas et les animés, Naruto débarque sur toutes les consoles de jeux vidéo dès 2003 avec des dizaines de titres permettant de se glisser dans sa peau. L’aspirant ninja retrouve aussi les rayons des librairies avec des «light novel», un genre de roman né au Japon, au format court destiné aux adolescents et jeunes adultes. Les figurines à l’effigie des personnages de Masashi Kishimoto font évidemment fureur. Même Hollywood s’y intéresserait de près ! Depuis plusieurs années, le mangaka et Avi Arad, producteur de films des studios Marvel, travailleraient sur un projet de long-métrage en live action. Naruto en prises de vue réelles ? Une idée qui ne séduit pas tous les fans…

Le saviez-vous ?

  • Si les mangas se lisent de droite à gauche, c’est simplement parce qu’il s’agit du sens de lecture du japonais.
  • Le prénom de Naruto fait référence aux narutomaki, des lamelles de poisson cuites à la vapeur dans lesquelles il y a un petit tourbillon. «Uzumaki» peut d’ailleurs se traduire par «tornade», en référence au caractère turbulent du héros.
  • Au Japon, les mangakas sont de véritables superstars. La fortune de Masashi Kishimoto s’élèverait à près de 22,5 millions d’euros. Impressionnant, mais presque risible à côté des 230 millions détenus par Eiichiro Oda, auteur du plus célèbre de tous les mangas : «One Piece».

Cet article est paru dans le Télépro du 16/2/2023

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