Oskar Schindler, l’autre Allemagne

Dans «La Liste de Schindler» réalisé par Steven Spielberg, Liam Neeson campe l’industriel allemand qui a sauvé un millier de Juifs de la déportation © Getty Images

Lundi à 20h25, La Une rediffuse « La Liste de Schindler » qui raconte comment l’industriel allemand a sauvé plus de mille Juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

Œuvre illustre de la filmographie de Steven Spielberg, «La Liste de Schindler» est l’adaptation cinématographique du roman, «L’Arche de Schindler», de l’auteur australien Thomas Keneally. Le film, sorti en 1993, a permis au nom de son protagoniste principal d’atteindre une notoriété mondiale. De ce long métrage, hautement lacrymal, on retient surtout qu’Oskar Schindler est le représentant de l’Allemagne qui a résisté à l’horreur de l’Holocauste. Mais qui était réellement Schindler, le «sauveur de Juifs» ?

Schindler, le profiteur

Oskar Schindler voit le jour en avril 1908, à Zwittau, l’actuelle République Tchèque. Plus jeune, il travaille dans l’usine de machines agricoles de son père. Mais l’entreprise familiale n’est pas épargnée par la crise économique de 1920. Schindler fils se met alors au service de l’Allemagne, section renseignement, avant d’adhérer au parti nazi en 1939.

À l’époque, l’homme possède une réputation bien loin de celle que la postérité lui donnera. Il est alors connu pour ses problèmes d’alcool, son endettement et ses déboires amoureux. Lorsque la Pologne est envahie, Oskar et son épouse, Emilie, partent s’installer à Cracovie (Pologne). Là-bas, il reprend une usine d’émail, spécialisée dans la fabrication de batteries de cuisine, la Deutsche Emailwarenfabrik. Cette nouvelle acquisition se trouve près du camp de concentration de Plaszów où l’enfer règne sous l’œil du tortionnaire nazi Amon Göth, surnommé «Le boucher d’Hitler». Ce dernier, qui entretient de bonnes relations avec Schindler, décide de lui fournir de la main-d’œuvre juive bon marché pour faire tourner sa fabrique. «Roi de l’exploitation, Oskar Schindler versait des salaires de misère aux travailleurs polonais et ne payait pas les juifs», écrit même Leon Leyson, sauvé d’une mort certaine par Schindler. En agissant de la sorte, Oskar devient alors ce que l’on appelle : un profiteur de guerre.

Schindler, le Juste

Difficile dès lors d’imaginer comment celui qui apparaît comme un businessman au cœur froid sera un jour honoré, au nom de l’État d’Israël par le mémorial de Yad Vashem, du titre de «Juste parmi les nations», qui désigne les gens ayant mis leur vie en danger pour sauver les Juifs. Pourtant, petit à petit, les yeux de Schindler s’ouvrent sur ce qui est en train de se dérouler…

Pour lire la suite de cet article, rendez-vous dans le Télépro du 23 janvier

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