La banque BNP Paribas Fortis se retire des Magritte. La cérémonie du cinéma belge a du plomb dans l’aile.
Après une année 2021 morose marquée par le covid et surtout le reportage cinglant d’«#Investigation» sur les petits arrangements entre amis dans le cinéma belge qui avait miné les troupes, l’édition 2022 des Magritte du cinéma ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices.
Lors du dernier conseil d’administration, il a été acté que le sponsor principal de l’opération, BNP Paribas Fortis, retirait ses billes. Rien à voir avec les révélations de la RTBF, mais plutôt un changement dans le management de la banque qui limite la voilure et le mécénat.
Du côté de la RTBF aussi, il y aura du changement pour la prochaine édition : exit Tipik (ou La Deux, à l’époque), la 11e cérémonie des Magritte sera reléguée sur La Trois. Le service public affûte déjà ses armes en arguant que c’est une question de cible des chaînes TV, dans la nouvelle organisation d’entreprise. N’empêche, on risque de retrouver les mêmes niveaux d’audiences que sur BeTV, en clair.
Une soirée sur laquelle l’Académie André Delvaux aimerait reprendre un peu la main du point de vue éditorial. Il se chuchote que l’on préfèrerait moins de blagues et plus de bienveillance et de moments pour les cinéphiles. De quoi plomber encore plus un type de cérémonie qui n’attire plus le public, tant chez nous que devant les César, en France, et ailleurs.
En attendant, l’heure est à la recherche de nouveaux sponsors sous peine de demander aux parrains restants de passer un peu plus à la caisse. Et de les convaincre malgré une diffusion sur La Trois, qui signifie moins d’exposition publicitaire (puisque tout simplement interdite) et de visibilité. On dirait presque le scénario d’un film social signé des Frères Dardenne…
