Pas de JT de la mi-journée sur Télésambre !

Pas de JT de la mi-journée sur Télésambre !
Pierre Bertinchamps Journaliste

La chaîne locale abandonne le projet d’un JT à 12h30. Le public n’est pas si demandeur qu’on ne le croit.

Depuis 6 semaines, la chaîne locale de Charleroi a pris ses nouveaux quartiers à Médiasambre, le bâtiment en commun avec la RTBF Charleroi. Un nouvel outil, plus performant et plus moderne, mais aussi de nouvelles possibilités et de nouvelles habitudes pour le personnel. En chantier depuis plusieurs mois, le projet d’offrir un JT local à 12h30, comme à Liège et à Bruxelles, passe à la trappe.

«Nous avons fait une étude de marché auprès des téléspectateurs», explique Christophe Scaillet, directeur de Télésambre. «Un journal à la mi-journée ne fait pas partie des attentes des gens, en priorité. Je vis grâce aux téléspectateurs, et donc je les écoute. Pour eux, le JT à 12h30 n’arrive qu’en 6e position. C’était pourtant mon ambition, mais on met le projet de côté.» La chaîne préfère miser sur «Vivre Ici», le JT commun aux 12 télévisions locales, et diffusé à midi, en semaine.

La télé des Carolos vient de fêter ses 40 ans. Une nouvelle ère s’ouvre à elle, mais la transition ne se fera pas sans mal. Les derniers mouvements sociaux, en septembre, l’ont démontré. Télésambre se réinvente mais elle doit garder son ADN : la proximité et le convivialité.

Pierre Bertinchamps

(Propos recueillis lors de l’inauguration de Médiasambre, le 1er septembre 2017)

En tant que service public, la chaîne a aussi quelques objectifs. «Télésambre se doit d’être au milieu de sa population, pour raconter l’histoire des gens, de la région. Pour montrer ce qu’ils font que ce soit au niveau économique, culturel ou sociétal… bref, la vie de tous les jours. On vient de Couillet, où nous étions un peu cachés, vers le centre de Charleroi. On va pouvoir mettre les Carolos en valeur !»

En 2011, lors des prémisses du rapprochement de Télésambre et de la RTBF, le personnel de la télévision locale avait des craintes… «Les changements apportent toujours des craintes, et c’est humain. Au niveau du personnel de Télésambre, il a compris que l’évolution était nécessaire. Et on ne sera pas les «petits Chinois» (terme utilisé par les représentants du personnel, en 2011, NDLR). Ce sont les hommes qui vont décider des actions à faire ensemble ou pas. On reste complètement  indépendants de ce que fait la RTBF. Nous allons être complémentaires, et c’est ça que j’ai défendu. Ce qu’on veut, c’est être un média local et incontournable. La RTBF est un média national voire international. Nous ne sommes pas sur les mêmes stratégies et les mêmes envies. Le local reste essentiel, et la part que peut y prendre Télésambre est incroyable. C’est ambitieux, mais je veux qu’on y arrive tous ensemble, et aujourd’hui, les outils sont là pour y arriver.»

La télé des Carolos vient de fêter ses 40 ans. Une nouvelle ère s’ouvre à elle, mais la transition ne se fera pas sans mal. Les derniers mouvements sociaux, en septembre, l’ont démontré. Télésambre se réinvente mais elle doit garder son ADN : la proximité et le convivialité.

Pierre Bertinchamps

(Propos recueillis lors de l’inauguration de Médiasambre, le 1er septembre 2017)

Au niveau de la programmation, l’ambition est tout de même de proposer de nouvelles choses, mais avant cela, l’équipe va s’habituer aux nouveaux outils. «Toutes les réflexions et les investissements que l’on a faits, ont été pensés pour que l’on produise mieux, plus et plus vite. Au fur et à mesure, en fonction des besoins, les changements arriveront», ajoute le directeur. «On va se cibler sur ce que les gens attendent de nous. Ils veulent de l’info de proximité et de la culture au sens large… En quelque sorte, ils veulent être acteur de Télésambre ! Je pense que dans six mois, on passera un nouveau cap…»

Un nouvel outil qui va changer les habitudes. La réalisation du JT va passer de 6 à 2 voire une seule personne à la technique.  «Nous sommes les premiers en Belgique à avoir un studio entièrement automatisé, avec une régie mobile où nous sommes les premiers en Europe à l’avoir. Elle va justement nous servir à aller là où le Carolo se trouve !», détaille Monsieur Scaillet. 

En tant que service public, la chaîne a aussi quelques objectifs. «Télésambre se doit d’être au milieu de sa population, pour raconter l’histoire des gens, de la région. Pour montrer ce qu’ils font que ce soit au niveau économique, culturel ou sociétal… bref, la vie de tous les jours. On vient de Couillet, où nous étions un peu cachés, vers le centre de Charleroi. On va pouvoir mettre les Carolos en valeur !»

En 2011, lors des prémisses du rapprochement de Télésambre et de la RTBF, le personnel de la télévision locale avait des craintes… «Les changements apportent toujours des craintes, et c’est humain. Au niveau du personnel de Télésambre, il a compris que l’évolution était nécessaire. Et on ne sera pas les «petits Chinois» (terme utilisé par les représentants du personnel, en 2011, NDLR). Ce sont les hommes qui vont décider des actions à faire ensemble ou pas. On reste complètement  indépendants de ce que fait la RTBF. Nous allons être complémentaires, et c’est ça que j’ai défendu. Ce qu’on veut, c’est être un média local et incontournable. La RTBF est un média national voire international. Nous ne sommes pas sur les mêmes stratégies et les mêmes envies. Le local reste essentiel, et la part que peut y prendre Télésambre est incroyable. C’est ambitieux, mais je veux qu’on y arrive tous ensemble, et aujourd’hui, les outils sont là pour y arriver.»

La télé des Carolos vient de fêter ses 40 ans. Une nouvelle ère s’ouvre à elle, mais la transition ne se fera pas sans mal. Les derniers mouvements sociaux, en septembre, l’ont démontré. Télésambre se réinvente mais elle doit garder son ADN : la proximité et le convivialité.

Pierre Bertinchamps

(Propos recueillis lors de l’inauguration de Médiasambre, le 1er septembre 2017)

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