Patrick Sébastien et France 2 : de l’eau dans le gaz…

Patrick Sébastien et France 2 : de l’eau dans le gaz…
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

L’animateur vedette du «Plus grand cabaret du monde», sur France 2,  s’est longuement confié au Parisien. Tenu par contrat à une clause de non-dénigrement, Patrick Sébastien se retient de «tout balancer», mais laisse néanmoins transparaître son amertume.

«À mon âge, j’ai encore des choses à montrer»

Et à 65 ans, le saltimbanque a de quoi ruminer… Il y a quelques mois, il avait déjà dû négocier âprement pour que «Les Années bonheur» ne passent pas purement et simplement à la trappe, obtenant de haute lutte la programmation de deux numéros pour 2018.

Un projet de seconde partie de soirée vient de tomber à l’eau. La menace plane aujourd’hui sur son «Grand cabaret», laissant augurer de grosses difficultés financières pour sa société de production.

«La direction ne me fait plus confiance !»

Pourtant, ce 16 juin, «Le Plus grand cabaret du monde» fêtera ses vingt ans d’existence, avec Alain Delon en parrain exceptionnel. Or, depuis quelques années, le divertissement voit ses audiences s’effriter, n’ayant attiré que 2,5 millions de téléspectateurs en mars dernier. Comme d’autres avant lui, Patrick Sébastien sent donc le vent du boulet des réformes siffler à ses oreilles.

Ainsi, la saison prochaine, il n’y aura plus que trois épisodes du «Plus grand cabaret du monde» et quatre des «Années bonheur». «Je ne critique pas ce choix», se défend-il, «mais la direction ne me fait plus confiance. Je suis déçu. Parce qu’on mérite mieux. C’est l’émission la plus regardée sur TV5 monde, c’est une référence mondiale.»  

Soupçonnant même une «volonté gouvernementale» derrière ces décisions, l’animateur déclare ressentir un «sentiment d’injustice».

«C’est un milieu qui me gonfle…»

Interrogé sur ce que lui inspire la télé aujourd’hui, Patrick Sébastien répond, désabusé : «Ça s’est vraiment déshumanisé. Heureusement, il me reste l’écriture et la scène. Je suis entouré de gens gentils qui ne me crachent pas à la figure. Ça, c’est la vraie vie.»

Isabelle Moray

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici