Philippe Etchebest : «On était attachés à Kevin»

Philippe Etchebest : «On était attachés à Kevin»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

L’élimination de notre ambassadeur à «Top Chef», Kevin Roquet, a terriblement ému les membres du jury dont Philippe Etchebest.

De passage à Bruxelles, devant un pistolet fourré aux crevettes grises, le juré de «Top Chef» nous confie : «Comme vous avez pu le voir, on a tous été très touchés par son départ et par ses commentaires. Kevin fait partie des jeunes cuisiniers qu’on a accompagné dans cette compétition. Donc, une relation se crée, on s’attache. On était derrière lui, même si on n’est pas toujours tendre. On est là pour le pousser à ce qu’il donne le meilleur de lui-même. Quand on a un gars comme Kevin en larmes devant soi et qui nous livre sincèrement son ressenti de tout ce qu’il a vécu, cela nous touche bien sûr ! J’ai accepté de faire « Top Chef » pour être dans l’accompagnement et la transmission du savoir. C’est un vrai devoir en tant que Meilleur ouvrier de France».

Mine de rien, derrière sa carrure impressionnante d’ex-rugbyman et son côté bulldozer aux fourneaux, le chef étoilé est un tendre. «Je ne suis méchant qu’avec les cons. Je peux être dur effectivement, comme je le suis avec moi-même. Je me fixe des règles. Que ce soit dans « Top Chef », « Objectif Top Chef » et « Cauchemar en cuisine », les participants comprennent tous que je les encourage, même si l’approche est différente selon le programme», balance-t-il. «En cuisine comme en sport, c’est le dépassement de soi dans la souffrance, dans la douleur pour atteindre un objectif et apprécier le parcours. Pour avoir un bon niveau, il faut se faire du mal. Il n’y a pas de miracle.»

Caroline Geskens

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