Présidentielle française : les chaînes françaises soumises à une nouvelle règle dès ce lundi

Présidentielle française : les chaînes françaises soumises à une nouvelle règle dès ce lundi
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

La campagne officielle pour l’élection présidentielle a débuté lundi à minuit. Dorénavant, le principe d’«égalité» entre les candidats remplacera celui d’«équité», qui était en vigueur jusque dimanche.

Le Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA) procède désormais à un contrôle strict de la diffusion des déclarations, commentaires et écrits des onze candidats en lice pour le premier tour du scrutin.

Concrètement, chaque prétendant à l’Elysée devra disposer du même temps de parole et d’antenne, et ce « dans des conditions de programmation comparables ». Pas question dès lors de comparer une prise de parole en prime time avec des déclarations diffusées pendant la nuit.

Jusqu’au 21 avril, tous les candidats auront également droit à 43 minutes de spots de campagne (officiels) sur les médias publics audiovisuels.

L’affichage est lui aussi strictement réglementé. Il doit être uniforme sur tout le territoire et n’être diffusé que dans les espaces réservés à cet effet. Les combinaisons bleu-blanc-rouge sont prohibées, seuls les logos des partis et mouvements politiques échappant à cette règle.

La publication de nouveaux sondages sera interdite après le vendredi 21 avril à minuit. Une amende de 75.000 euros est prévue en cas d’infraction. Une sanction similaire s’applique pour toute diffusion de résultat, partiel ou définitif, avant la fermeture du dernier bureau de vote dans l’Hexagone le 23 avril, journée du premier tour.

Le début de la campagne officielle, deux semaines avant le scrutin, marque généralement un processus de cristallisation des intentions de vote. « C’est encore plus vrai dans ce type d’élection à une semaine, voire quelques jours, du suffrage », explique Pascal Delwit, politologue à l’ULB. L’introduction du principe d’égalité se fait souvent au détriment des « gros » candidats, mais la campagne actuelle, avec quatre voire cinq personnalités qui peuvent potentiellement se qualifier pour le second tour, exige de faire preuve de beaucoup de prudence, selon M. Delwit.

Le taux participation et le degré de certitude dans les intentions de vote demeurent deux grandes inconnues, souligne-t-il encore. « Une dynamique participative peut avoir un impact important alors que beaucoup d’électeurs ne sont pas encore sûrs de leur choix », conclut M. Delwit.

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