Rencontre : Julie, la Belge de «MasterChef»

Rencontre : Julie, la Belge de «MasterChef»

Originaire de Waterloo et installée à Paris, cette candidate de «Masterchef», est une musicienne (alto) de 27 ans.

Entretien : Stéphanie BREUER

De l’alto aux fourneaux

Alors que le tournage de «Masterchef 3» s’est achevé il y a quelques semaines, la jeune candidate belge revient sur son expérience… sans toutefois nous révéler le moment de son élimination !

Comment avez-vous intégré le casting de «Masterchef» ?

Tout a débuté un peu par hasard. En janvier, une amie m’a appelée pour me dire «on quitte tout et on ouvre un resto». Elle a ensuite appris qu’elle devait déménager, le projet ne pouvait donc pas se faire. Mais, de mon côté, je suis restée sur l’idée de me lancer dans la cuisine. En cherchant des formations sur Internet, je suis tombée sur le casting de «Masterchef» et j’ai pensé que cela pouvait être un bon coup de pouce.

La cuisine est-elle une passion depuis longtemps ?

J’aime bien cuisiner depuis toute petite. Quand j’étais étudiante, je cuisinais beaucoup. Et j’ai continué. Mais j’ai toujours cuisiné uniquement pour la famille et les amis. Car je passais beaucoup de temps à travailler mon instrument et à m’occuper de ma fille. Grâce à «Masterchef», j’ai pu vivre cette passion à 100 % et réaliser que je m’épanouis là-dedans.

En tant que musicienne, vous connaissiez déjà le stress des auditions et de la scène. Cela vous a-t-il aidé ?

Oui, connaître la pression a été un atout pour moi. Sur scène, on est en représentation. En cuisine, c’est un peu la même chose : il faut donner quelque chose de beau et de bon aux gens. Et il faut être organisé, méthodique. La gestion du stress et du temps était pour moi peut-être plus facile que pour d’autres. Il y a beaucoup de parallèles entre la musique et la cuisine.

«Une expérience sympa et bon enfant»

Et quel était votre point faible ?

La technique ! Je ne suis que cuisinière amateur et il me manque vraiment des techniques de base. Et en tant que musicienne, je sais que la technique est très importante.

Comment se passaient les relations avec le jury ?

Je m’entendais très bien avec Sébastien Demorand. Il était très chouette avec moi et d’un grand soutien. Et j’aimais beaucoup les conseils d’Yves et de Frédéric, qui sont toujours là pour nous aider pendant les épreuves. Ils se fâchaient quand c’est nécessaire, mais sinon, ils étaient là pour nous aider, nous soutenir et nous apprendre plein de choses.

Comment était l’ambiance entre les candidats ?

Nous étions tous là pour gagner et nous avions tous envie de nous dépasser. Pendant les épreuves, nous étions à la fois dans la compétition et dans l’entraide. Lorsque nous partagions un poste de cuisson à deux, si l’un voyait quelque chose brûler chez l’autre, il lui disait. Et en dehors des épreuves, l’ambiance était à la franche rigolade, c’était très sympathique et bon enfant.

«Simon et Ludo chez les garçons, Annelise et Hasnaa chez les filles»

En plus de l’aspect culinaire, «Masterchef» est également une aventure humaine…

Je n’y allais pas pour me faire des amis car j’en ai déjà. Mais nous avons tous fait de belles rencontres. J’ai vraiment lié des liens d’amitié avec certains candidats : Pascal, Annelise, Hasnaa…

Selon vous, qui pourrait remporter «Masterchef» ?

Simon est très fort, il pourrait gagner. Ludovic aussi. Il fait peur à beaucoup de candidats par sa technique incroyable. Chez les filles, je crois qu’Annelise nous réserve de belles surprises. Elle est l’une des plus redoutables. Et Hasnaa est également capable de très belles choses.

Quelle était la plus grosse difficulté à gérer dans «Masterchef» ?

Le stress et la fatigue. Il y a beaucoup de stress car nous ne savions jamais ce qui allait nous tomber sur la tête. Nous imaginions toujours des épreuves plus farfelues les unes que les autres. Et après avoir vu les deux premières saisons, nous pensions savoir à quoi nous attendre et, en fait, le jury nous surprenait à chaque fois. Ensuite, le tournage était très fatiguant aussi bien physiquement que psychologiquement. Et arriver à gérer le stress avec une énorme fatigue était le plus compliqué pour moi.

«Le pigeaon, ma cerise sur le gâteau»

Quel est votre meilleur souvenir ?

Dans la grande cuisine, l’épreuve du pigeon au fois gras avec Frédéric Anton restera ma plus belle épreuve. Je me suis sentie hyper bien, concentrée. J’adorais ce que j’étais en train de faire. J’adorais apprendre comme ça. Et en plus, le jury a aimé ce que j’ai fait. C’était la cerise sur le gâteau.

Aimez-vous la gastronomie belge ?

Oui, je l’apprécie beaucoup. Je ne vis à Paris que depuis quatre ans, je suis donc 100% Belge. D’ailleurs, pour faire partie des 100 candidats, j’ai proposé au jury une carbonnade à la flamande. Je ne me voyais pas cuisiner autre chose qu’un produit de chez moi et qui me ressemble. Et la carbonnade à la flamande est un plat que je cuisine très souvent à mes amis. Je voulais que le jury me choisisse moi, mon pays et tout ce que cela comporte.

La gastronomie belge vous a-t-elle encore aidé dans la suite de la compétition ?

Souvent, les épreuves sont imposées, avec des intitulés stricts. C’est donc très difficile de faire des choses régionales. De plus, en Belgique, on cuisine assez bien sucré-salé. Or, je sais que les chefs ne sont pas toujours fans de cela. Par contre, dans la maison avec les candidats, je leur ai fait des croquettes aux crevettes, des frites…

«L’émission a changé ma vie»

Votre objectif est d’ouvrir un restaurant destiné aux jeunes parents…

Cela a un peu évolué depuis le tournage. Au départ, c’était en effet mon objectif. Mais durant «Masterchef», j’ai réalisé qu’en ouvrant un resto, je ne verrai pas ma fille. J’envisage donc plutôt un resto ouvert uniquement le midi. Et si ce lieu est approprié aux jeunes parents avec leurs enfants, cela restera dans ma philosophie.

Depuis la fin du tournage, avez-vous changé de vie ?

Cela fait vingt ans que je me consacre à la musique, donc je ne pense pas être capable d’arrêter totalement la musique un jour. Mais, pour le moment, je l’ai mise entre parenthèses et je suis plus tournée vers la cuisine. Je commence bientôt une formation, je fais des stages dans des restaurants. Et, avec Annelise, nous avons un projet d’entreprise de traiteurs et de chefs à domicile.

«Masterchef» a donc été le coup de pouce que vous espériez ?

«Masterchef» a, pour le moment, changé ma vie. Tout ce qui se passe pour le moment est très chouette et je ne demande qu’à voir la suite. C’est très positif.

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