Déjà une tuile pour le jeu de Sara De Paduwa : les numéros des 1er et 2 octobre ne pourront pas être diffusés.
Par voie de communiqué, la RTBF nous a informés, mercredi soir, que les numéros des «Associés», le nouveau jeu quotidien à 17h30, sur La Une, prévus initialement le lundi 1er et le mardi 2 octobre 2018 ne seront pas diffusés comme prévu.
La cause ? Un des candidats se trouve – actuellement – sur une liste électorale pour le scrutin du 14 octobre prochain. Et pas de chances ! Si on doit sucrer deux épisodes, c’est parce qu’en plus de participer, il devenait le nouveau champion du jeu…
La DH a retrouvé ce candidat, dont la RTBF n’avait pas précisé l’identité. Il s’agit de Lionel Pistone, engagé sur la liste C+ à Colfontaine (Hainaut). Au-delà de sa participation dans «Les Associés», le conseiller communal sortant de 26 ans est passionné de jeux à la télé et a déjà été sur les plateaux du «Septante et un», «Les 12 coups de midi» ou «Tout le monde veut prendre sa place», par exemple.
Si le candidat aux élections comprend la réaction de la RTBF, c’est en fait le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) qui impose aux chaînes (publiques ou privées) une équité de traitement de toutes les parties en lice lors d’un scrutin, tout au long de la campagne. Et pour une commune, c’est assez compliqué de donner la parole à tout le monde. D’où la décision de déprogrammer les deux parties de jeu des «Associés».
Le plus triste, ce sera pour les six candidats malheureux qui ne passeront jamais à la télé, à moins d’un repêchage lors des prochaines salves d’enregistrements prévues notamment en novembre 2018. Lundi prochain, «Les Associés» démarrera donc avec un tout nouveau champion, un peu sorti de nulle part.
Et CAP48 ?
Puisque la RTBF doit être pointilleuse sur les passages à la télé (et la radio) des éventuels candidats aux élections, un autre problème risque de se poser. Cette année, la Soirée de clôture de CAP48 a lieu avant le scrutin du 14 octobre (et non une semaine après comme en 2012). On sait que certains ministres sont aussi candidats dans leur commune, c’est – par exemple – le cas de Céline Frémault, ministre bruxelloise qui a les personnes handicapées dans ses compétences et qui emmène une liste à Uccle.
Chaque année, cette dernière vient remettre un chèque sur le plateau ou au centre de promesses pour le compte de son gouvernement. Comment la chaîne publique compte-t-elle procéder le 7 octobre prochain ? Est-ce que ce seront des représentants des cabinets ministériels qui viendront ? On aurait aimé le savoir, mais un jour de fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les téléphones ne répondent pas beaucoup au boulevard Reyers…
Pierre Bertinchamps
