Samuel («Top Chef») : «Mon cœur est un peu belge !»

Samuel («Top Chef») : «Mon cœur est un peu belge !»
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le chef de l’Ambassade de Belgique au Japon est tout de même en finale de «Top Chef», lundi soir, sur RTL-TVI, grâce à un repêchage salutaire.

C’est un peu de Belgique qui est en finale de la 10e saison de «Top Chef» sur RTL-TVI. Samuel Albert, qui cuisine à l’Ambassade de Belgique à Tokyo, sera confronté à Guillaume Pape pour la terrible épreuve des 100 menus à préparer en un temps record. Celui qui aura reçu le plus de félicitations des clients remportera la mise.

Vous êtes parti pour mieux revenir ?

Il y a eu cette petite élimination qui n’a pas été facile dans mon parcours. Tout n’est pas toujours linéaire comme dans la vie, il y a eu une baisse de régime. Je ne devais pas partir comme ça, et je reviens plus fort dans la compétition.

C’est le bon plan, la Seconde Chance…

Finalement, c’était très bien. Pour le coup, je ne me sens pas comme un plus petit joueur parce que j’ai échoué à un moment. Justement, j’ai fait un parcours assez constant, avec une baisse de régime. Le retour des éliminés existe depuis plusieurs saisons, et c’est un choix de la production.  J’ai fait l’épreuve du mieux que j’ai pu pour arriver à revenir. Depuis, j’ai largement prouvé que j’ai ma place en finale. Je continue à dire que Guillaume et moi sommes deux gagnants et deux super copains.

Vous êtes passé de la brigade de Sarran à celle d’Etchebest. Qui est le meilleur chef ?

C’est très difficile… Je ne peux pas n’en retenir qu’un seul. Les deux m’ont apporté beaucoup. C’est avec le Chef Sarran que j’ai fait la plus grande partie de la compétition. Il m’a fait aller jusqu’aux quarts de finale. Il a une grosse part de responsabilité sur mon parcours. Avec le Chef Etchebest, j’ai passé la dernière ligne droite.

Ce sont deux styles différents…

Bien sûr. Mais chacun avec leurs qualités. Ils m’ont coaché avec beaucoup de bienveillance.

Pourquoi faire «Top Chef» quand on a une belle place dans une ambassade au bout du monde ?

J’avais peut-être envie de challenge et de mise en danger. Et là, j’ai été servi !

Comment envisagez-vous cette finale ?

Ce sera particulier parce qu’avec Guillaume, on est copain et on a fait pas mal de chose tous les deux dans l’aventure. Je vais essayer de surtout prendre du plaisir. Il n’y a pas de compétition entre nous.

Techniquement, on peut s’y préparer ?

C’est très difficile. On ne connaît ni le lieu, ni le matériel. Il faut être bon tout le temps, et savoir s’adapter aux situations. Mais, c’est ce qu’on a dû faire aussi toute la saison dans «Top Chef».  

Vous êtes un peu Belge ?

Mon cœur est un peu belge, et pour le coup je me sens presque à moitié belge !

Monsieur l’Ambassadeur a pensé quoi de votre participation ?

Il était content, et il m’a énormément soutenu avec son épouse. C’était parfait.

Quel est votre plat belge préféré ?

Il y en a plusieurs. J’aime beaucoup la gastronomie belge par sa générosité. J’ai un faible pour les moules-frites, le chicon au gratin, et les fromages.

Cuisiner pour une ambassade, c’est plus difficile que dans un grand restaurant ?

Il y a une pression supplémentaire à l’ambassade, parce que les personnes que l’on sert ont été invitées par l’ambassadeur. Forcément, ce sont des «clients» habitués à de la grande cuisine de restaurants étoilés, et donc ils viennent plutôt chercher une autre expérience gustative et culinaire. On se doit d’être toujours au top. Et on représente aussi un pays, c’est très important aussi ce travail de représentation.

En ce moment, c’est Tokyo, mais vous avez été chef dans d’autres villes dans le monde. C’était un choix de visiter d’autres cultures culinaires ?

J’ai commencé à travailler chez Joël Robuchon, très jeune, et j’ai voulu partir à travers le monde et découvrir les cultures et les pays.

Laquelle vous a le plus marqué ?

C’est difficile parce qu’à chaque fois c’était une expérience culinaire incroyable. Par exemple, en Australie, on n’imagine pas qu’il y ait une vraie gastronomie, et pourtant… La chinoise et la japonaise m’ont plu aussi. Plus proche de nous, celle d’Italie aussi. Et la gastronomie africaine pleine de saveurs. Tout me plait !

Et selon vous, il y a une gastronomie belge ?

Ce n’est absolument pas un satellite de la cuisine française ! Elle est réelle et très bonne. Il y a une culture gastronomique propre à la Belgique que j’adore.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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