Shemar Moore : «Nous parlons des années Trump»

Shemar Moore : «Nous parlons des années Trump»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Ce mardi à 21 heures, TF1 entame la diffusion de la série américaine «S.W.A.T.».

Si vous avez raté le premier passage de la série sur les écrans belges en septembre dernier sur RTL-TVI, TF1 propose une séance de rattrapage dès ce 8 janvier, avec trois épisodes d’affilée chaque semaine.

«S.W.A.T.» suit le quotidien du sergent Daniel «Hondo» Harrelson, incarné par Shemar Moore. En charge de former une unité d’élite pour résoudre les crimes qui gangrènent Los Angeles, celui-ci est tiraillé entre ses origines modestes, ses anciens amis et son devoir professionnel.

Un nouveau rôle fort pour l’ex-profiler d’«Esprits criminels» (il a quitté la série au terme de la saison 11).

Comment définiriez-vous «S.W.A.T.» ?

Il s’agit d’une série d’action qui véhicule un message très positif. J’incarne le rôle d’Hondo et suis à la tête d’une unité d’élite, très soudée, qui ne connaît aucun répit. À Los Angeles, les gangs, criminels et trafiquants en tout genre sèment la terreur et face à cette réalité, l’équipe du S.W.A.T. est toujours sur le qui-vive, prête à intervenir nuit et jour. Lorsque le mentor d’Hondo commet une terrible bavure en tuant accidentellement un jeune homme afro-américain, les nerfs sont à vifs dans la communauté noire. Avec sa couleur de peau, Hondo est le premier sur la liste à être promu pour faire le job afin d’apaiser les esprits qui se sont échauffés dans les quartiers sensibles. Il se retrouve du jour au lendemain avec de lourdes responsabilités à assumer et beaucoup de pression. 

Parlez-nous de votre personnage, Hondo. Qui est-il ? 

Il doit prouver qu’il est l’homme de la situation et qu’il mérite son nouveau poste. Entouré d’une équipe solide, il travaille en totale confiance avec ses partenaires. Issu d’un milieu modeste dans les quartiers sud de L.A., il a toujours eu soif de justice et maintenant qu’il est le chef, il est déterminé à ne laisser aucune zone de non-droit.

Sportif, surentraîné comme ses coéquipiers, il doit sans cesse se remettre en question pour avancer. Mais ne vous fiez pas aux apparences, Hondo est loin d’être irréprochable ! D’ailleurs, jouer un personnage parfait m’ennuierait profondément. En tant que coproducteur, j’ai clairement affirmé que je souhaitais certes incarner un héros, un homme bon et courageux, mais je voulais aussi qu’il ait ses faiblesses, ses fêlures, ses peurs et ses incertitudes. C’était essentiel. 

«S.W.A.T.» reflète une certaine réalité actuelle… 

Nous parlons de ce que vous voyez aux informations. En revanche, nous ne parlons pas de politique, mais des années Trump, de ce qui se passe aux Etats-Unis et dans de nombreuses parties du monde. Il y a aujourd’hui beaucoup de peur, de colère et de manque de confiance vis-à-vis des autorités. Beaucoup pensent que la police abuse de son pouvoir et trop d’enfants achètent des armes. Nous voyons des jeunes tirer sur d’autres dans des écoles sans raison et le gouvernement ne semble prendre aucune décision. À travers cette série, nous abordons ces thèmes graves, mais avec un message optimiste et une note d’espoir. Les membres du S.W.A.T. ont pour mission de protéger, au péril de leur vie. Cette série, basée sur l’action et des histoires humaines fortes, met en avant chaque membre de l’équipe. Dans la saison 2, ce sera encore plus marqué car les personnages seront abordés plus en profondeur. En tant que coproducteur, j’espère ouvrir des portes pour les personnes de couleur à la télévision. Il faut apprendre à travailler plus ensemble, sans se juger. Il faut plus de compassion entre les hommes quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent. 

Vous reconnaissez-vous dans Hondo?  

Je partage avec lui sa dimension affective, sa bienveillance naturelle. Il a un grand cœur et beaucoup de compassion. Il a aussi le sens de l’humour. C’est un ami fidèle, un fils, un frère, un romantique… Il essaie d’être là pour tous mais attention, au travail, il ne faut pas le chercher… Entrer en conflit avec lui peut être lourd de conséquences…

Je me suis beaucoup entraîné pour être en bonne condition physique sur le tournage. Hondo doit être intimidant et sa carrure, imposante. Je suis beaucoup plus costaud qu’à l’époque de Derek Morgan dans «Esprits criminels» ! 

Comment vous êtes-vous préparé à l’incarner ? 

Des hommes et des femmes du S.W.A.T. sont venus nous coacher durant deux mois avant le tournage du pilote. Nous avons beaucoup appris à leurs côtés : comment préparer une mission d’urgence, travailler en équipe, négocier, manier les armes… Pour eux, le devoir passe avant tout et ils ont accepté d’être sans cesse séparés de leurs familles. Ils ne savent jamais quand ils seront de retour chez eux. S.W.AT. traite sans détour des trafics d’êtres humains, de drogue, des gangs violents et des cartels, des enlèvements, des actes terroristes, de l’immigration clandestine… 

Quelle est l’ambiance sur le plateau ? 

Je travaille à Hollywood depuis 24 ans et j’ai connu aussi bien de bons que de mauvais partenaires. Avec S.W.A.T., je considère mon équipe au sens large : les comédiens, les cuisiniers, ceux qui construisent les décors, les scénaristes, les producteurs. Tout le monde travaille dur à la réussite de ce show et vient avec plaisir sur le tournage. On se fait des blagues, des farces, on joue au foot, on se retrouve après le tournage : c’est très fun ! On s’apprécie tous beaucoup et surtout, il n’y a aucune jalousie entre nous. Il y a une énergie très positive et je crois que cela se ressent à l’écran. 

Découvrez la bande-annonce : 

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