Silvio Berlusconi (85 ans) est parvenu trois fois à se hisser à la tête de l’État italien.
Au cours des années 1990 et 2000, tel le phœnix, il a réussi à s’extirper de moult scandales pour rebondir sans sembler y laisser de plumes. Aussi célèbre pour ses frasques que pour sa réussite fulgurante, le milliardaire, à la tête d’un tentaculaire empire médiatique, n’a jamais caché sa grande attirance pour le sexe opposé. «Je pense que Berlusconi a su faire ressortir chez les Italiens ce fantasme d’une « super-italianité »», explique Toni Servillo, l’acteur qui l’incarne dans le fi lm inédit de Paolo Sorrentino (2018), di usé ce soir sur France 2. «Il a apporté à la politique une sorte de priapisme dont les Italiens ont toujours eu une grande indulgence. Il occupait également la scène politique avec une extrême efficacité !»
«Silvio et les autres» dresse donc un portrait acide et sulfureux d’une «bête de scène» pas comme les autres. «Il a orchestré la médiatisation spectaculaire de sa vie. Il faisait ça à des fins électorales. Il utilisait la scène politique comme s’il était une star de cinéma. Il le faisait pour s’immiscer plus facilement dans l’inconscient des Italiens et parvenir à les toucher au plus profond d’eux-mêmes et obtenir leur consentement», conclut Toni Servillo.
Cet article est paru dans le Télépro du 4/08/2022.
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