Simon François (RTL-TVI) : «Christophe Deborsu m’a donné envie de faire ce métier»

Simon François (RTL-TVI) : «Christophe Deborsu m’a donné envie de faire ce métier»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

À 27 ans, le journaliste vient d’être nommé joker des éditions du weekend de «RTL Info», en remplacement de Luc Gilson.

«Un jour, un destin», c’est comme ça que le jeune journaliste pourrait qualifier le fameux jeudi 27 juillet 2017. Arrivé à la rédaction pour une journée «normale» sur le terrain, Simon François se retrouve aux commandes des éditions de «RTL Info 13H» et «RTL Info 19H» en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Il fallait remplacer, Hakima Darhmouch, souffrante.

Bingo ! Le lauréat de la Bourse Marie-Rose Armesto, en 2012, fait  mouche. «C’était l’été de toutes les nouvelles expériences et nouveaux challenges. C’était très enrichissant…», explique-t-il. À l’image de son collègue (mais néanmoins concurrent d’en face) Laurent Mathieu, il apporte de la fraîcheur et un bon coup de jeune à l’info télé, en Belgique.

Un remplacement au pied levé, ce n’était pas une entrée en matière très aisée…

Il y avait du positif ! Quand on n’est pas prévenu la veille, ça nous permet de passer une bonne nuit ! (Rires) Si Laurent Haulotte m’avait appelé la veille pour me prévenir, je n’aurais pas dormi du tout. J’étais frais et dispos.

Vous étiez préparé au cas où ?

En soi, l’exercice n’est pas si compliqué que ça. Il faut porter le travail de tous les journalistes de la rédaction. On a l’image du présentateur qui fait le journal. Bien sûr, on l’incarne, mais c’est toute une équipe derrière. Et je ne le sais que trop bien puisque la majorité de mon temps, je fais partie de cette équipe. On avait fait des petits tests, pour rigoler, à l’époque… Je n’ai pas débarqué là, sans parachute. J’avais déjà été dans le studio et j’avais lu le prompteur. Evidemment, les conditions réelles sont tout à fait différentes. Je me souviens qu’à 13H, on a changé l’ouverture dix secondes avant le journal. Ça, on n’avait pas essayé, pendant le test…

Comment l’avez-vous vécu ?

Franchement, je l’ai pris comme une expérience, comme une nouvelle facette du métier. Et quelque part, c’était génial, parce que j’ai toujours voulu être journaliste, depuis que j’ai 12 ans. Être celui qui partage l’info avec les téléspectateurs, c’était extraordinaire.

Pourquoi vous ?

(Rires) Je ne sais pas ! C’était le milieu des vacances…

Comment ça se passe le retour sur le terrain, le lendemain ?

Je dois souligner que tout le monde a été très gentil, au sein de la rédaction. C’était très sympa et donc très facile à vivre. Je n’ai pas changé parce que je présente les journaux télévisés.

Et de l’extérieur ?

C’était étonnant de voir les réactions sur les réseaux sociaux. Les messages reçus étaient gratifiants. J’essaie de garder les pieds sur terre, après tout ça.

Ça a joué pour vous désigner «joker» de Luc Gilson ?

Je ne sais pas. Il faut poser la question à la direction. Je ne connais pas les plans, et si c’était prévu de longue date ou pas.

S’il fallait choisir : le JT ou le terrain ?

J’ai fait un peu de radio sur BEL RTL aussi. Pour moi, l’idéal, ce serait de garder les trois ! J’adore le terrain. C’est pour ça que j’ai commencé ce métier. Pouvoir faire des choses différentes chaque jour. Rencontrer des gens et aller là où on ne va jamais. Pour l’instant, la position de joker des week-ends me convient parfaitement, parce que je vais pouvoir continuer à tenir les deux fonctions.

C’est quoi votre style de présentation ? Le gendre idéal ?

Je ne sais pas ! J’ai lu qu’on avait relevé la fraîcheur et la jeunesse. J’espère pouvoir apporter du dynamisme à la présentation, et m’insérer dans la lignée de RTL Info. Nous sommes un journal de référence, et en plus d’être le jeune dynamique, j’espère être crédible. Pour faire partie de l’équipe de reporters qui travaillent en amont, je sais que ce que nous faisons, est de qualité. Je veux être à la hauteur lors de mes présentations.

Qu’est-ce qui vous a donné le déclic à 12 ans ?

J’ai participé au «Bus des Régions» (RTBF). C’était ma toute première télé, avec Christophe Deborsu. C’est lui qui m’a donné envie de faire ce métier. J’ai toujours été attentif à ce qu’il faisait. J’aime bien son ton décalé, mais tout en étant très rigoureux. Il est d’une propreté absolue, et quand un politique dit une bêtise, il est toujours là pour le reprendre et clarifier le propos.

C’était un but en soi de présenter le JT ?

Mon but, c’était le journalisme. Ça fait cinq ans que je travaille à RTL, et j’y vis mon rêve !

Qui est votre idole au JT ?

J’aime bien ce que fait Hakima Darhmouch, et sa façon d’écrire le journal. Mon plus gros challenge jusqu’ici, dans ma courte expérience de présentateur, c’est d’arriver à écrire un JT. Il faut le faire à temps, et de façon dynamique, claire, concise et en même temps complète. La chance que j’avais, pour mon premier JT, c’est que comme je regarde travailler les présentateurs tous les jours, j’ai été un peu influencé de façon inconsciente. Mais en vérité, j’étais tellement en état de stress, le premier jour, que je me suis surtout dit que j’allais faire ce que je pouvais ! (Rires).

Entretien : Pierre Bertinchamps

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