Sophia Loren, la «Marilyn italienne»

 En 1977, elle signe son dernier grand rôle dans un film : «Une journée particulière», d’Ettore Scola © Isopix
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

 Elle chamboule les cœurs et pétille à l’écran. Sophia Loren est l’actrice mythique italienne du XXe siècle.

«Je veux être actrice, pas pin-up», tels sont les mots de Sophia Loren à ses débuts. La célèbre actrice italienne, Sofia Villani Scicolone, est le sex-symbol de sa génération et de sa nation. Mardi soir, Arte lui consacre une soirée qui commence avec le film «La Péniche du bonheur» et s’achève par un documentaire : «Sophia Loren – Une destinée particulière». Ce portrait revient sur son enfance tragique, ses premiers rôles au cinéma, son mariage scandaleux avec le producteur Carlo Ponti et son ascension au rang de super star.

Débuts difficiles

Née en 1934, abandonnée par son père, Sofia vit une enfance pauvre. Surnommée «le cure-dent» pour sa maigreur, l’adolescente rêve déjà d’une grande carrière. Originaire de Naples, elle part pour Rome, débute comme mannequin en posant pour des romans-photos et participe à de multiples concours de beauté. C’est à la faveur de l’un de ces concours qu’elle rencontre, en 1950, Carlo Ponti. C’est le coup de foudre ! Elle n’a que 16 ans, lui en a 37 et il est marié. Mais c’est lui qui va guider sa carrière et la propulser au sommet. Ambitieuse et avide de nouveaux rôles, elle est prête à tout pour percer. Ami de Ponti, le producteur Goffredo Lombardo la rebaptise Sophia Loren et la fait tourner dans «Sous les mers d’Afrique» (1953). Elle éblouit l’Italie, Hollywood, et change de look dans la foulée. Sa carrière prend une nouvelle tournure…

L’apogée

Sa plastique de rêve et son charisme permettent à Sophia Loren d’enchaîner de nombreuses productions. Mais ses rôles de mère de famille et de prostituée la lassent. C’est Vittorio De Sica qui change sa vie… Dans «La Ciociara» (1960), un film inspiré de faits réels, elle incarne une jeune veuve prête à tout pour protéger sa fille lors de la Seconde Guerre mondiale. C’est la consécration ! Et l’Oscar ! Une première pour une actrice italienne jouant dans un film italien. Le Festival de Cannes lui décerne par la même occasion le prix d’interprétation féminine. Ce succès lui garantit une place auprès des plus grands. De John Wayne, à Marlon Brando en passant par Frank Sinatra et Charlie Chaplin, le Tout-Hollywood l’adore ! En 1977, elle signe son dernier grand rôle dans un film : «Une journée particulière», d’Ettore Scola. Elle y donne la réplique à Marcello Mastroianni, l’un de ses nombreux partenaires fidèles. Pour lui, elle avait jadis enflammé les salles avec le sulfureux strip-tease – l’un des plus célèbres du cinéma – de «Hier, aujourd’hui et demain» en 1963, signé, une fois de plus, Vittorio De Sica.

Le documentaire «Sophia Loren – Une destinée particulière» est diffusé mardi à 22h40 sur Arte.

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