Stéphane De Groodt : «Je ne pouvais pas refuser « Le Grand journal »» (interview)

Stéphane De Groodt : «Je ne pouvais pas refuser "Le Grand journal"» (interview)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Le temps du 68e Festival de Cannes, le comédien et chroniqueur belge reprend du service dans l’émission d’Antoine de Caunes sur Canal+ (Be 1).

Dès ce mercredi 13 mai à 19h10 et pendant dix jours, vous nous proposez des chroniques très «décannées» !

Après «Le Supplément», je comptais vraiment arrêter mes chroniques. J’estimais en avoir fait le tour au bout de la 1re saison. Canal+ avait insisté et j’avais trouvé l’idée, pour la 2e saison, de visiter les morts. C’était un terrain fertile. Cette chronique m’a vraiment fait changer de statut et m’a ouvert à nouveau les portes du cinéma. C’est Disneyland ma vie depuis trois ans ! Et je me sens toujours proche de cette chaîne. Du coup, on m’a proposé de rejoindre l’équipe du «Grand journal» à Cannes. Je ne pouvais pas refuser ! C’était cohérent avec mes aspirations au cinéma, et j’adore Antoine de Caunes. C’est un exercice excitant de me retrouver sur la Croisette. Je ne boude pas mon plaisir.

Qu’avez-vous préparé ?

À travers le cinéma, il fallait que je trouve un fil rouge sans que ce soit casse-gueule. Je suis identifié comme un mec qui raconte des histoires un peu barrées. Je proposerai donc des rencontres imaginaires sur le plateau avec un groom de palace, Sophie Marceau, Woody Allen, les frères Coen… J’ai développé quelques thématiques sur «qu’est-ce qu’une actrice, un réalisateur, un juré… ?» dans cet univers absurde qui me plaît tant. Je vais divaguer. J’ai dû me remuscler à l’écriture. J’arrive à Cannes avec toutes les structures de mes textes.

Cela vous donnera peut-être envie de continuer à la rentrée dans «Le Grand journal» ?

Non, même si j’y suis le bienvenu, je ne veux pas continuer mes chroniques à la télé et tout mélanger. J’ai fait des séries télé, du théâtre, je suis passé par tous les aspects de mon métier. J’ai profité de tout. Il faut faire attention à l’image qu’on renvoie. Je ne veux plus brouiller les pistes. J’ai la chance aujourd’hui d’avoir le choix au cinéma. On me propose des premiers rôles, et je veux m’y consacrer. Je viens de terminer une comédie dramatique. «Paris Willoughby», sorte de road movie, avec Isabelle Carré et Alex Lutz, sort en salles à la fin de l’année.

Un souvenir de Cannes à partager ?

J’y vais depuis plus de vingt ans comme spectateur. Avec un copain, on avait loué une chambre à 45 minutes de Cannes, on était fauché et sans bagnole. Un soir, on est sorti avant la fin d’une projection de film. J’ai fait semblant de parler russe auprès d’un chauffeur de limousine qui nous a déposés. Un bon souvenir !

Caroline Geskens

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