Tatiana Silva : «Je deviens un peu claustrophobe à rester enfermée dans un studio !» (interview)

Tatiana Silva : «Je deviens un peu claustrophobe à rester enfermée dans un studio !» (interview)
Pierre Bertinchamps Journaliste

La jolie Miss Météo de la RTBF et de M6 retrouve Jean-Louis Lahaye, tout l’été, pour «Drôle de bêtisier», dans une version plus dynamique avec des sketches. Télépro en voulu en savoir plus…

Un petit chien («Kiki»), une coccinelle décapotable, Jean-Louis au volant et Tatiana, les cheveux au vent… «Drôle de bêtisier» va prendre l’air cet été, et recevra des invités au camping.

On cite Noémie Happart, Kiki l’Innocent, des candidats de «Duels en cuisine» ou encore Adrien Devyver.

«Aucun chien n’a été maltraité durant le tournage !», raconte Tatiana Silva. «Je veillais au grain. J’étais très fan de Kiki. Il était adorable !»

Pour la petite histoire, le chien avait une très mauvaise haleine durant les tournages : ce n’était pas de l’abus de croquettes, mais une dent qui pourrissait ! «Grâce à l’émission, elle a été retirée, et Kiki va beaucoup mieux», rassure la Miss Météo.

D’où vient l’idée de jouer des sketches ?

Il fallait impérativement dynamiser la présentation. J’avoue que je ne suis pas la plus dynamique, surtout avec un prompteur. Je préfère les choses spontanées et, dans l’idéal, créer mes propres textes.

Mais les scènes sont jouées…

Oui, parce qu’il fallait une sorte de marche à suivre, et donc on a opté pour les sketches. Et puis, c’est aussi une émission truffée de séquences drôles à la base. Autant en faire nous-mêmes. C’est en adéquation avec l’idée que nous sommes en vacances, c’est relax et moins guindé. On va tenter d’emmener les téléspectateurs en balade…

Vous avez tourné 10.000 séquences en 3 jours, c’était l’usine ?

En effet, c’est beaucoup. Mais on avait un impératif parce que nous tournions à Liège pendant la période de «The Voice Belgique», et on se partageait avec le décor de la Smartroom. C’était du travail intense, mais le fait de séquencer, passait mieux. C’est moins rigide et on avait de la place pour de l’impro. On ne faisait pas du mot à mot non plus.

Vous avez pris des cours de théâtre ?

J’ai fait un stage l’été dernier au Cours Florent à Bruxelles. Malheureusement, j’ai dû l’interrompre pour des raisons familiales. Vincent Housiaux, le directeur artistique, nous a coachés. C’était drôle à faire, mais si je voulais devenir une vraie comédienne, il y aurait du boulot… Ici, ce sont juste des saynètes comme on faisait en colonie de vacances, quand on était ado…

On a parlé de vous dans «Touche pas à mon poste», c’est la rançon de la gloire ?

Quand on fait de la télé, on est passé au crible. En tant qu’être humain, nous sommes sujets à faire des bêtises et des fautes. Je ne suis pas la seule qu’on n’épargne pas. Je ne pense pas que je sois une si bonne cliente des bêtisiers. On ne m’y voit pas tant que ça finalement.

C’est dû au fait que vous présentez le programme ?

Non, c’est parce que la météo, on ne l’archive pas. On m’a vu dans un bêtisier de fin d’année, il y a 3 ans, mais comme aujourd’hui, on efface directement les enregistrements météo, c’est peut-être avantageux pour moi. (rires) Mais ça ne me dérange pas de me revoir, j’ai beaucoup d’autodérision. Comme les autres, je suis imparfaite !

D’autres projets ?

Non. Il n’y a rien d’autre de prévu que la météo. Mais j’aimerais faire autre chose…

Des idées ?

Une émission sur le développement personnel, ça me plairait bien. Un peu comme ce qu’a fait Oprah Winfrey. Ce serait utile aux gens et ça leur donnerait des pistes pour se sentir mieux. C’est un projet de longue haleine et pas évident à mettre en place. De prime à bord, ce n’est pas vendeur non plus… D’un autre côté, mon agenda entre la France et la Belgique est bien chargé. Je n’ai pas trop à me plaindre. J’ai adoré travailler sur «Printemps grandeur nature» avec Adrien Joveneau. Je commence à devenir un peu claustrophobe à toujours rester dans un studio. Il faut que j’aille à la rencontre des gens et être en contact avec eux…

Vous avez peur qu’on vous colle l’étiquette «Météo»…

Je suis Madame ou Miss Météo. C’est indéniable. C’est moi, et je ne veux pas aller à l’encontre de ça. Mais pour mon bien-être, je dois m’aérer l’esprit aussi. C’est le cas avec «Drôle de bêtisier» ou «Printemps grandeur nature». Pour l’instant, ça va, je n’ai pas fait le tour de la fonction, mais je ne dis pas que dans quelques années, je vous dirai que j’arrête sans regrets parce que je suis arrivé au bout d’un cycle.

Et M6 ?

Il n’y a pas non plus de projets à M6. La conjoncture est difficile et les derniers échecs les rendent frileux à des choses plus innovantes. Ils se contentent des animateurs déjà en place. Il n’y a d’ailleurs pas eu de nouveaux visages sur la chaîne. Mais de toute façon, j’ai toujours dit qu’avant de cartonner en France, je veux m’épanouir dans mon pays. J’y tiens parce que je suis Belge et que je trouve qu’il y a moyen de faire plein de choses ici aussi.

La pub pour une marque de voiture, c’était une proposition ?

Oui, j’ai été contacté pour faire cette campagne. C’était assez drôle, surtout qu’elle est passée sur toutes les chaînes en France.

La RTBF n’a pas mis son véto ?

Je suis un électron libre. J’étais connue avant la RTBF, et la RTBF me permet d’entretenir mon image. Je n’ai pas de contrat fixe avec la chaîne, c’est au jour le jour. D’un autre côté, je pense que ça renforce aussi une image positive, et je ne fais pas n’importe quoi non plus. La RTBF souhaite peopoliser ses animateurs, et c’est justement ce que je fais. J’ai des activités qui intéressent les médias. C’est du win-win.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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