Thibaut Roland : «Mes débuts à la RTBF ont été compliqués, mais aujourd’hui je m’y sens bien»

Thibaut Roland : «Mes débuts à la RTBF ont été compliqués, mais aujourd’hui je m’y sens bien»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le nouveau «Pigeonneau» sera sur le pont, tout l’été, sur la RTBF !

Pas vraiment de vacances pour Thibaut Roland. Le chroniqueur d’«On n’est pas des pigeons», fraîchement arrivé de RTL en début de saison, sera très présent sur le petit écran, et dans tous les styles.

«La Story des années 80», «Le Chef en France», «L’Humour à la plage», etc… sans oublier des passages dans «Quoi de neuf ?», le matin,  sur La Une, et un peu de radio, le dimanche, sur VivaCité. Thibaut n’est pas près de prendre la route des vacances…  

La direction de La Deux est partie en vacances, et on vous a laissé les clefs…

(Rires) Il y a beaucoup de sport sur la chaîne tout l’été ! C’est eux qui ont le trousseau, j’ai juste la petite clé de la porte de derrière. La Deux est la chaîne du sport et de l’événement, l’été. Ils font des cartons avec le foot. À côté de cela, il y a d’autres émissions dans les cases du mardi, du jeudi et du dimanche.

Ça va un peu partir dans tous les sens ?

C’est parce que chaque jour a une couleur et une cohérence. La cuisine et le terroir, le mardi ; l’humour, le jeudi ; et les portraits de stars, le dimanche. Le but, pour moi, est de belgiciser. Je ne vais pas dire qu’on va rendre «plus sexy», parce que c’est le programme qui est fort avant tout, moi, je vais donner l’envie de le regarder. D’un autre côté, ce n’est pas parce qu’il y a le même visage pour l’ensemble de ces programmes, qu’il faut y chercher un point commun avec moi.

En général, le présentateur incarne le programme comme Anne-Laure Macq pour la conso ou Hadja Lahbib pour les docs culturels… Vous n’avez pas l’impression d’être la speakerine de La Deux ?

Il y a un petit peu de ça… Et j’aime bien cette idée d’être une speakerine au masculin. Ça fait longtemps qu’il n’y en a plus sur la RTBF ! Plus sérieusement, il y a un travail de préparation et de l’info qui est important. On a essayé de se marrer tout en soignant la mise en scène. Ce ne sera pas seulement du lancement… Même s’il y aura ce côté décalé dans la présentation. C’est l’ADN de La Deux.

C’est vous qui écrivez les textes ?

Oui, j’ai tenu à le faire. Ce n’est pas cohérent si on te demande de mettre une patte à un programme, et puis juste lire un prompteur ou apprendre des textes par cœur.

Donc vous avez tout visionné pendant des semaines ?

J’ai essayé ! (Rires) Et pour être honnête, j’ai fait du «binge-watching», en accélérant un peu pour savoir la fin plus vite…

Vous êtes fan de Claude François ?

Je suis de la génération qui a redécouvert Claude François via le film de Yann Moix, «Podium», avec Benoît Poelvoorde… Ce qui me fascine c’est le personnage, l’histoire, la complexité humaine et psychologique du chanteur. C’est quelque chose que j’ai appris grâce à André Torrent, que j’ai rencontré sur «De quoi je me mêle !» (RTL-TVI) On a beaucoup parlé de lui.

Et votre humoriste préféré ?

Ce n’est pas un humoriste, mais j’ai eu un coup de cœur pour le spectacle «Ensemble contre le racisme». Il est très belge, et c’est très récent (mars 2018, NDLR). Je suis véritablement fan de Laurent Gerra. Je le trouve exceptionnel sur scène. Il a un registre à la fois dans l’humour, la comédie et la chanson. C’est plus qu’un imitateur…

La cuisine, ça vous parle ?

Je suis un cuistot exécrable, mais je suis fasciné par toutes les émissions culinaires, de «Top Chef» au «Meilleur pâtissier» ! Et même les émissions de Julie Andrieu à la découverte du terroir. Ici, on va avoir Cyril Lignac qui va joindre les deux dans «Le Chef en France». Un mec très fort dans la téléréalité qui va aller sur les plates-bandes de Julie Andrieu, ce sera un bon mélange des genres. Il est très humain, et on va découvrir des gens très vrais des quatre coins de la France.

Sans réfléchir… un plat français qui vous régale ?

La bouillabaisse. Mais la vraie de Marseille ! Je suis fou de Marseille, au niveau du football. Ça doit venir de là… On peut me servir n’importe quoi là-bas, je trouverais ça bon !

Après une année passée sur la RTBF, quel est le bilan ?

Je dirais que c’est en mode «diesel». Le début a été – et c’est mon ressenti – un peu compliqué. L‘intégration n’a pas toujours été facile parce que j’arrive dans une équipe qui fonctionne depuis 6 ans. Et ils n’avaient pas besoin de moi pour faire tourner une machine déjà bien huilée. C’était à moi de m’adapter et de montrer que j’avais une place dans la bande. Jusqu’en janvier, j’ai un peu tiré la langue, et ensuite, j’ai trouvé ma place, et les choses se sont décantées. En juin, les relations sont celles d’une bande d’amis.

Et «20:02» ?

C’était la récréation toute l’année. Je me suis marré avec Bénédicte Deprez et Fanny Gillard.

Votre rôle va changer dans «On n’est pas des pigeons» à la rentrée ?

L’idée est de retourner sur le terrain et de traiter l’actu conso autrement, avec de la valeur ajoutée et décalée. L’objectif, pour moi, est de quitter le studio et d’aller mettre son nez ailleurs… Sortir de sa zone de confort et aller voir ce qui se passe dehors, ce n’est pas plus mal.

Des vacances de prévues malgré l’été chargé ?

Je vais partir quelques jours avec Anne Ruwet en Grèce. Elle aussi a un été chargé. Anne présente tous les jours les sujets sur le Mondial sur RTL. Elle va avoir besoin de souffler un peu avant que les choses sérieuses ne reprennent avec le Standard de Liège et la compétition européenne.

Les Diables Rouges vont aller jusqu’où dans la Coupe du Monde en Russie, selon vous ?

Je dois faire une confession : je faisais partie des «diabolo-sceptiques». Pour moi, les 1/4 de finales étaient l’objectif maximum. Et là, avec ce que les Diables rouges nous montrent, je les vois bien aller plus loin… Le foot au Mondial, ça se joue tellement sur les détails, c’est compliqué de faire un pronostic, mais avec ce que j’ai vu jusqu’à présent, le potentiel est là. Honnêtement, avant le Mondial, je misais plutôt sur l’Allemagne, l’Espagne et l’Argentine… Je vais arrêter de faire le malin sur le football ! (rires)

Entretien : Pierre Bertinchamps

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