Tout sur «The Voice Kids» (RTBF) : pas de direct pour la finale

Matthew Irons, Vitaa et Slimane retrouvent leur fauteuil de coach, qu'ils avaient déjà occupé dans la version adulte © RTBF
Pierre Bertinchamps Journaliste

La presse a été conviée, jeudi dernier, à l’enregistrement des Blinds Auditions de «The Voice Kids». L’occasion pour la RTBF de présenter son concept.

À la grande surprise, l’été dernier, la RTBF changeait de cap pour «The Voice Belgique» et optait pour la version kids, jus1qu’alors persona non grata sur le service public. Une session plus courte – 8 émissions au lieu de 16 – mais avec un banc de coaches presque préservé avec Matthew Irons (de Puggy), Vitaa et Slimane. Typh Barrow est sur le banc… de touche.

Le concept reste sensiblement le même avec trois phases : les Blinds, les Battles (et non plus des duels) et la Finale. Pour cette dernière, exit le Live (contrairement à ce qu’avait annoncé Télépro.be), elle ne sera pas en direct mais enregistrée à la fin du mois de janvier. Ce sera le public présent à Médiarives qui votera (mais pas les familles, précise d’emblée la production !) pour désigner le vainqueur.

Au départ, ils étaient plusieurs centaines à s’être inscrits au casting. Seuls 70 jeunes de 8 à 14 ans ont été retenus pour passer les Blinds Auditions dans le dos des coaches. Au bout des 4 émissions, chaque coach aura 12 talents qui poursuivront le programme.

Habitués des Duels, dites désormais Battles et pour cause, ce seront des confrontations à 3 talents. Du trio, il ne restera qu’un seul jeune chanteur. Au bout de cette première partie des Battles (3 émissons), ils seront 4 par équipe. Dans la deuxième étape, les talents devront réinterpréter leur titre qui les a qualifiés dans les Blinds. Le coach n’en gardera que 2 pour la finale.

Une Finale qui se jouera en deux temps aussi. Tout d’abord, les talents junior de chaque team seront amenés à interpréter chacun un titre. Le coach éliminera celui qui lui aura le moins plu. Ensuite, les trois finalistes chanteront une dernière fois, et c’est le public sur place qui interviendra via un vote électronique pour déterminer le grand gagnant. Il recevra une bourse scolaire de 10.000€ bloquée jusqu’à sa majorité pour entreprendre des études artistiques, et un contrat avec Universal pour  – s’il le désire – sortir un single.

La chaîne publique marche sur des œufs avec ce concept junior décrié par certains. Des balises sont mises en place pour que l’enfant ne soit pas en période de stress inutile. Pas d’émission en direct, pas de règles du «coach bloqué» et du «talent volé», des tournages le week-end ou pendant les vacances pour ne pas empiéter sur le parcours scolaire et la présence d’une psychologue tout au long du programme.

«Dans le format mondial de The Voice Kids, Talpa (le concepteur, NDLR) suggère fortement la présence d’une psychologue qui est présente durant toute l’aventure», précise Leslie Cable, productrice pour la RTBF. «Elle est là depuis le tout début des castings et sera présente sur les différents tournages de préparation. Elle vérifie que l’enfant n’est pas en état de grand stress. À ce stade, nous n’avons pas eu de problème à ce niveau-là», rassure-t-elle. D’ailleurs, le co-animateur Prezy a rebaptisé la «Stress Room» (qui sert d’antichambre avant le Blind) en «Zen Room», histoire de donner le ton.

Pour Matt Irons, cette expérience kids permet «de faire tomber une barrière, celle de la carrière et d’un avenir dans la musique. Ici, on revient à l’essence même du jeu avec les enfants, finalement, c’est juste un jeu !»

De son côté, Vitaa appréhendait cette nouvelle version. «Je pensais qu’ils n’étaient pas prêts pour ce genre de compétition.» explique-t-elle. «Ce sont des enfants, et pourtant je me suis prise une grosse claque par rapport à leur niveau. Humainement, il n’y a pas d’ego ni de pression.» Slimane s’éclate mais reconnait parfois galérer à leur parler ou les réconforter. «C’est un bel exercice pour eux comme pour nous. Nous sommes ramenés à ce que nous avons été avant eux, et ça nous rappelle aussi pourquoi on chante aujourd’hui», conclut-il.

Pour la productrice – qui a vécu les deux formats adultes et enfants – le niveau est extrêmement haut. «Quand j’ai fait le premier casting, je trouvais tout le monde génial alors que l’équipe de casteurs étaient plutôt réservés et attendaient de voir mieux… Je les aurais tous pris !», sourit-elle.

Il faut reconnaître que le niveau est bon et que les petites têtes blondes qui font «The Voice Kids» n’ont pas à rougir face à leurs aînés. Pas mal de jeunes s’amusent sur scène, d’autres repartent un peu déçus de ne voir aucun coach se retourner. Un kid sur deux sera arrêté aux Blinds. Dure règle du jeu…

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