Un face-à-face avec Claire Borotra

Claire Borotra, 47 ans, actrice, scénariste, adaptatrice, dialoguiste et productrice, incarne une juge d’instruction dans cette nouvelle série policière en douze épisodes © RTL-TVI

Dans «Face à face», la nouvelle série policière diffusée dès mercredi sur RTL-TVI, Claire Borotra campe une juge d’instruction amenée à collaborer avec une jeune capitaine de police (Constance Gay) qui tait un lourd secret… Entretien avec une comédienne lumineuse qui, elle, n’a rien à cacher.

Où avez-vous tourné cette fiction en douze épisodes et surtout, dans quelles conditions ?

À Strasbourg et en pleine période covid. Le tournage a débuté en juillet de l’année dernière dans des conditions très particulières, puis s’est interrompu pour reprendre en novembre. Faisant partie des premières productions à retrouver les plateaux, nous étions tellement heureux d’enfin retravailler que, malgré les masques et toutes les mesures sanitaires, l’ambiance a été géniale !

Vous êtes familière des rôles graves, sérieux (juge, policier…), les rôles plus légers vous intéressent-ils moins ?

Pas du tout. Le registre de la comédie me plaît beaucoup. Mais cela manque, en France, des sagas familiales où l’on ne découvre pas de cadavres à tous les coins de rue. Est-ce parce que le public se passionne davantage pour les œuvres policières qui sont d’ailleurs nombreuses à la télévision… ?

Vous êtes aussi productrice, scénariste, dialoguiste… N’avez-vous jamais eu envie de vous mettre en scène ou au moins d’intervenir dans les dialogues de vos rôles ?

D’abord, j’écris quand j’ai envie de raconter une histoire et il est vrai que je confie toujours les personnages à d’autres collègues. Je me mettrai peut-être en scène un de ces jours, cela n’est pas exclu. Par ailleurs, en tant qu’acteur, on peut évidemment faire des propositions pertinentes et constructives sans remettre en question le texte des auteurs. Ce serait manquer de respect envers leur travail.

Très jeune, vous avez étudié la danse classique à l’Opéra de Paris. Et le chant, qu’en pensez-vous ?

Justement, je suis en train d’y travailler. J’ai toujours eu peur de me lancer dans la chanson car je ne m’en sentais pas capable, mais depuis que je prends des cours, j’adore ça !

Avez-vous profité du confinement pour écrire ?

J’ai fait du sport et j’écrivais tous les matins. De manière assidue, cela a duré quinze jours ! (rire) Je ne suis toutefois pas restée les bras croisés : dans le cadre de «L’Invitation au voyage» de Biarritz (festival portant à la scène des adaptations inédites d’œuvres littéraires sur un thème lié au voyage, qu’elle a fondé avec Anne Rotenberg en 2016, ndlr), j’ai adapté et mis en scène le livre «Open», d’Andre Agassi, spectacle interprété par Alex Lutz et Bernard Verley en octobre 2020. J’ai aussi écrit, avec des autrices de renom que j’admire, un spectacle autour de la féminité, une réflexion commune faisant suite aux mouvements «#», un moment d’intimité sur la vie, le monde…

Un mot sur la série «Face à face»…

Comme toutes les séries, il faut prendre le temps de s’attacher aux personnages. Par exemple, les épreuves que Justine (le rôle que j’interprète) va affronter au fil des épisodes vont lui apporter un supplément d’humanité. Pour l’équipe que nous formons avec Constance Gay, Pascal Demolon et Marc Ruchmann, ça vaut le coup de s’accrocher !

Cet article est paru dans le Télépro du 12/08/2021.

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