«Un jour sans fin» : un film magique !

Andie McDowell et Bill Murray pris dans la plus célèbre boucle temporelle du 7e art © Isopix

Tournée en 1993, la comédie «Un jour sans fin» a été jugée, vingt ans après, comme étant «culturellement, historiquement et esthétiquement marquante» par le National Film Registry. Quels sont ses secrets ?

À sa sortie, les spectateurs s’y intéressent pour l’acteur principal, Bill Murray, et le réalisateur, feu Harold Ramis. Tous deux sont devenus des stars avec l’hilarant «SOS Fantômes», sept ans plus tôt. Les gens s’attendent donc à rire. Puis rencontrent d’autres émotions face aux tribulations de Phil Connors, journaliste misanthrope et prétentieux, en reportage dans une ville de province qu’il méprise. Mais le voilà coincé là-bas car chaque matin, Phil se rend compte qu’il vit et revit toujours la même journée !

Fou et cynique

L’homme se croit d’abord cinglé. Il passe par toutes les émotions et actions possibles afin de s’en tirer – panique, moquerie, cynisme -, maltraite ou flagorne son prochain, tente d’en finir, mais se lève intact le lendemain, finalement heureux de ne pas être mort. Avec l’aide de Rita (Andie MacDowell), jolie femme tolérante et optimiste, Phil suppose que la solution est de devenir meilleur, de voir les autres et lui-même sous un autre jour… Si ce film séduit toujours, malgré un scénario répétitif – qui casse les codes du 7e art et va inspirer plus tard «Eternal Sunshine of the Spotless Mind», «Edge of Tomorrow» avec Tom Cruise et la série Netflix «Poupée russe» -, il le doit à son message humaniste, dont la recherche de sens et la rédemption, sans jamais être dogmatique, rasoir ou guimauve.

Challenge dramaturgique

Danny Rubin, le coscénariste, explique : «On traverse tous ces moments de doute ou de colère avec l’impression d’avoir tout essayé en vain.» Encore fallait-il filmer ce postulat avec un acteur capable d’éviter le pathos. Ramis et Rubin élisent Tom Hanks, mais le trouvent trop gentil. Ils songent alors à Bill Murray qui sait jongler entre tendresse, sarcasme et drôlerie dans une même scène. Sa versatilité amène le public à se délecter en regardant le héros se dépêtrer, essayer de s’aimer et d’apprécier autrui. Sa partenaire Andie MacDowell confie : «J’espère qu’avec ce récit, on sera plus conscients de la façon dont on traite les autres. Sommes-nous capables de prendre les décisions adéquates en toute situation ?»

Pour découvrir la suite de cet article, rendez-vous dans le magazine Télépro paru le 3 septembre 2020

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