Walid : «Un DJ qui joue pour lui, il peut rester dans sa chambre !» (interview)

Walid : «Un DJ qui joue pour lui, il peut rester dans sa chambre !» (interview)
Pierre Bertinchamps Journaliste

Ce venedredi 9 décembre, l’animateur de la RTBF sera le maître de Cérémonie (le MC) de la 1re édition de Carolo Média Night.

Avant d’être «presque sérieux» sur La Prem1ère, et animateur de radio, Walid avait une autre vie, celle de DJ. Ce vendredi soir, il sera aux commandes de la Carolo Media Night (la renaissance de la RTBF DJ Expérience). Une soirée au profit de Viva For Life. «C’est quelque chose que j’ai fait pendant 15 ans», précise Walid.

Quel sera votre rôle ?

Dans un premier temps, je vais assister les apprentis DeeJays. Ce ne sera pas mon boulot de mettre l’ambiance, puisque ce seront les animateurs qui seront chargés de le faire. En fin de soirée, je proposerai mon propre set, histoire aussi de participer à la fête.

C’est quoi un bon mixeur ?

La «base», c’est le bon disque au bon moment ! Arriver à sentir les gens, et en fonction, mettre du bon son. L’idéal est de ne pas venir avec une playlist toute faite. On risque de sortir des trucs qui ne seront pas en symbiose avec les gens. Il faut raconter une histoire avec ses disques. Je fais partie de cette veille école qui veut que l’on laisse tourner des morceaux de 7 ou 8 minutes. Et c’était l’époque de l’électro où on jouait sur du vinyle. On partait dans des chouettes délires. Maintenant, il faut être plus précis, les gens veulent la bonne chanson plus rapidement. C’est une tout autre dynamique. Musicalement parlant, ça doit correspondre à la fois au style du mixeur et au public. Un DJ qui joue pour lui, il peut rester dans sa chambre… Il y a ceux qui ont leur playlist et qui n’en sortent pas et ceux qui font plaisir.

Quand avez-vous commencé à mixer ?

Je suis un curieux de nature, et je suis tombé dedans parce que je suis fan de musique. C’était à mes débuts sur Fun Radio. Musicalement parlant, c’était du son électronique. J’étais bercé par DJ Joss, Mademoiselle Luna,… Des gens dont c’est le vrai métier. Moi, c’est juste une passion. C’est aussi une autre manière de s’exprimer en musique. Tout en pouvant faire la fête !

Pourquoi ne pas être resté dans ce style à la radio ?

On vieillit, on grandit…

Eux aussi…

Ah mais je continue un peu à la faire, mais beaucoup moins ! Ce n’est pas mon «core business» non plus. Je le fais de moins en moins aujourd’hui. Il a fallu faire des choix notamment familiaux.

Vous écoutez encore du son «dancefloor» ?

J’ai encore tout le matos chez moi, et quand j’ai besoin de me vider l’esprit, j’y retourne. Ça permet de sortir, d’aller chercher une inspiration ailleurs. J’en écoute toujours mais c’est vrai qu’aujourd’hui je suis passé à autre chose. Le corps fatigue aussi. Quand on rentre à 6 heures du matin, du mercredi au dimanche… on est un peu crevé. Et il faut enchaîner la suite. Pour être performant, il faut faire des choix. À un moment donné, à contre cœur, j’ai levé le pied.

Il paraît que vous allez aussi mixer dans le Cube de «Viva for Life» ?

Tous les soirs, pendant 2 heures (22h à minuit avec Ophélie Fontana). La seule consigne est de jouer un maximum de disques. Ce seront toujours les choix des auditeurs de VivaCité. Mon devoir est de créer quelque chose de cohérent, avec pourquoi pas des formules mash-up, histoire de se marrer. L’idée est de faire la fête et faire plaisir à tout le monde. Je me réjouis déjà à l’avance de retrouver mes petits boutons. Ce sera la fête avec «F» pour la vie avec un «V».

Chaque année, on vous voit un peu plus participer à «Viva For Life». Vous allez finir par y passer les 6 jours ?

Ce serait difficile, compte tenu de ce que je fais déjà au quotidien sur La Prem1ère. Bien sûr, la cause dépasse la couleur de la radio, mais c’est une question d’emploi du temps. On ne me l’a jamais proposé… Ce serait un grand «OUI», mais ce serait à déterminer en fonction de ce que je fais à côté. Il y a des obligations quotidiennes que ce soit en radio ou dans la famille. Si on me propose de pouvoir faire «C’est presque sérieux» avec toute mon équipe dans le Cube, pourquoi pas ! Au-delà de ça, l’opération fédère toutes les radios de la RTBF autour d’un évènement plus qu’à une radio. Ce sont les enfants d’abord, la RTBF ensuite…

La Carolo Media Night, ce vendredi soir, dès 19h, à Charleroi Expo.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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