Alix Poisson est à l’affiche de la série «Des vivants» à voir à partir du mardi 28 octobre à 20h30 sur La Trois et sur Auvio, ainsi que le lundi 3 novembre à 21h10 sur France 2.
Rencontre avec la comédienne.
13 novembre 2015 : l’attaque au Bataclan et sur les terrasses à Paris. Plus rien ne sera jamais comme avant ?
C’est vraiment ce que je me suis dit le soir du 13 novembre. J’étais chez moi sur mon canapé, les gens me demandaient si j’étais en sécurité. J’étais prise d’une terreur et d’un chagrin. J’habitais juste à côté des terrasses. On nous a pris quelque chose. Il va falloir apprendre à vivre avec ça.
Dans la série, on suit les aventures des otages du Bataclan dans les jours et mois d’après. Pourquoi avoir fait ce choix ?
La série est remarquable, on retraverse la soirée du 13 novembre mais on a très peu des gens pris en otage au Bataclan dans un couloir pendant 2h30. Ils étaient face aux terroristes. On va suivre l’après. Ils ont éprouvé le besoin de se retrouver et de parler ensemble. Ils ont créé un lien très fort, un vrai collectif. On va les suivre pendant huit ans pour voir comment ils vont se remettre debout.
Est-ce que l’union des jours d’après s’est envolée dans notre société d’aujourd’hui ?
Le réalisateur dit qu’il faut dix ans pour que la fiction s’empare du sujet. Il fallait faire la justice. Il y a eu un moment d’union que je n’ai jamais connu de ma vie. Je me souviens des manifestations, je faisais 10 mètres en 25 minutes. On voulait être ensemble. Aujourd’hui, ce n’est plus à l’ordre du jour, on est dans les conflits, la violence. La série arrive au bon moment pour ne pas oublier qu’on est capable de se rassembler.
Vous avez joué dans la série « Parents mode d’emploi ». Quel est votre retour sur cette expérience ?
On devait faire 9 minutes de sketches diffusables par jour. Il faut bien bosser, tout le monde savait son texte. C’était une joie absolue. C’était une aventure merveilleuse. J’ai eu mes plus grands fous rires sur le tournage de la série. Je n’ai jamais autant ri de ma vie. Cela ne pourrait pas revenir, on a arrêté il y a longtemps.
Est-ce que vous vous sentez plus à l’aise à interpréter des rôles plus difficiles émotionnellement ?
Non, je me sens aussi à l’aise dans la comédie ou des rôles plus tristes. On peut faire du bien aux gens avec une bonne comédie. C’est génial de faire les deux. Dans les projets, ce n’est pas une comédie. Je vais aussi réaliser mon propre film.
Justement, quels sont les projets ?
Je vais tourner une série pour France Télévisions. Concernant mon film, c’est aussi un unitaire pour France Télévisions. On va évoquer la vision de l’homme de 45 ans à qui on permet de porter plainte pour des abus sexuels vécus pendant l’enfance.
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