Axelle Red : «Aujourd’hui, j’ai la sagesse»

Axelle Red © Getty Images
David Barbet Animateur

Axelle Red est ambassadrice de Handicap International Belgique depuis 2017. Elle a également accepté d’être coach dans la version RTBF de «The Voice Belgique».

Rencontre avec la chanteuse.

Vous revenez du Rwanda. Quel était l’objectif de cette visite ?

Je voulais voir le programme mis en place par Handicap International, le but étant de stimuler les enfants en situation de handicap.

Que retenez-vous personnellement de votre engagement ? 

Quand j’étais petite, l’injustice me révoltait. Quelle que soit l’injustice. C’est l’inclusion qui fait la différence. Il y a une différence entre être un humain et être humain. Les gens ont peur avec cette société individualiste. 

Si on parle de votre carrière, comment avez-vous géré votre notoriété ? 

C’est un couteau à double tranchant. j’ai sorti un single à l’âge de 15 ans. J’étais la seule à avoir des photos corrigées. On vit dans une société de fou. Aujourd’hui, j’ai la sagesse. J’étais malheureuse alors que j’avais réalisé mon rêve, je regrettais de me voir dans la lumière alors que d’autres n’y étaient pas… 

Si je vous dis « Sensualité », cela vous évoque quoi ? 

J’ai écrit la suite pour mon prochain album. C’était le droit à la sensualité, même pour les hommes, c’est une chanson pré-#metoo. Les gens se filment dans les relations sexuelles, il faut presque signer un contrat avant de faire l’amour. On est devenu fous. On est au comble de notre anxiété. 

Quel est votre rapport avec Renaud ? 

C’est quelqu’un que j’ai dans le cœur. Il y a une pudeur entre nous, c’est très tendre. On a presque un enfant ensemble. Quand on a enregistré «Manhattan-Kaboul», il n’était pas bien. Cette chanson lui a donné une possibilité de reconquérir son public, c’est une jolie histoire. J’ai écrit la suite pour le prochain album. Ce n’est pas forcément un duo mais il est dedans. 

Est-ce que vous avez hésité à faire carrière avec votre vrai nom ? 

Mon nom sonne tellement mal. Je n’ai pas choisi, je ne l’aime pas. Je déteste mon prénom Fabienne. Axel était le nom de mon voisin. J’ai été le voir pour lui dire que je lui avais volé son nom. C’était un prénom masculin et féminin, je le trouve très beau comme prénom. 

Vous faites votre retour dans «The Voice», mais dans la version francophone, sur la RTBF. Pourquoi avoir dit oui ? 

Ils me l’ont proposé depuis pas mal de temps. Il y a des choses positives dans cette émission. J’ai beaucoup donné dans la version flamande. J’ai été naïve car j’ai perdu la moitié de mon équipe dans les battles. 

Vous aviez exprimé une déception à votre participation dans la version flamande. Pensez-vous être prête à revivre ça ? 
On va essayer de faire au mieux. Je prends mon rôle au sérieux. Les jeunes sont perdus. On te donne les meilleurs stylistes, les meilleurs musiciens, les meilleures lumières. Du jour au lendemain, tu n’as plus rien. Je sais que ça ne se passera pas ici, mais j’avais envie de défendre mes talents. Je me prête au jeu, mais pas au détriment des candidats, je ne laisserai pas l’émission briser les gens. 

Retrouvez l’intégralité de l’interview en vidéo ci-dessous :

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