Pascal Elbé : « C’est notre mission de donner envie aux jeunes générations de s’intéresser à l’Histoire»

Pascal Elbé et Benoît Poelvoorde © AFP via Getty Images
David Barbet Animateur

Pascal Elbé réalise et joue dans le film «La Bonne étoile», dans lequel on retrouve Benoît Poelvoorde en tête d’affiche, à voir au cinéma à partir de ce mercredi 12 novembre. 

Rencontre avec l’acteur et réalisateur. 

Pourquoi avoir eu l’envie de faire un film sur la Seconde Guerre mondiale ? 

C’est une période qui est une folle. Des gens se sont révélés pour le meilleur et pour le pire. C’est une période de l’Histoire passionnante et riche. 

D’où vient l’idée du film de prendre un combattant qui veut échapper à la guerre en se faisant passer pour un juif ?

Aujourd’hui, on entend des raccourcis de la pensée concernant l’antisémitisme. J’ai transposé cela en 1940. C’est comme si vous étiez diabétique et que vous êtes directeur général d’Haribo. Le film raconte quelque chose. 

Qu’est-ce que le film peut apporter dans le contexte d’aujourd’hui ? 

On me dit souvent que le film fait du bien. L’Histoire est trop vite oubliée, on la revit. Certains pensent qu’on doit effacer le passé. Robert Badinter voulait un combat pour la mémoire. C’est notre mission de donner envie aux jeunes générations de s’intéresser à l’Histoire. 

Si je vous dis Benoît Poelvoorde, ça vous évoque quoi ? 

C’est un clown magnifique. C’est le digne héritier de Bourvil ou Chaplin. Il est éternel. Quel plaisir de jouer avec lui dans ce film. Je le respecte énormément. C’est une vraie rencontre, j’aime l’homme avec sa fragilité et singularité. 

Vous doutez plus en tant qu’acteur ou réalisateur ? 

Les deux. Le doute est important tout en ayant une conviction profonde. J’aime quand on termine les phrases par … 

Que pensez-vous de votre carrière ? 

Je m’en sors, je suis encore là. Parfois, nous sommes fatigués mais c’est un problème de riche. Je suis privilégié d’être encore dans le milieu. 

Le mensonge est très présent dans votre film. Êtes-vous un adepte du mensonge ? 

Tellement, j’ai une carte professionnelle. Le mensonge est fondamental pour la cohésion sociale. Parfois, cela vous retombe dessus mais il faut parfois mentir pour mieux dire la vérité plus tard. Cela sert à préserver l’autre. Pour avoir mon fils à côté de moi, j’ai souvent menti. Je déteste la malhonnêteté. 

Retrouvez l’intégralité de l’interview en vidéo ci-dessous :

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