Z’héros déchet : la récup, c’est facile !

Des petits gestes qui font du bien à la planète ! © Getty

Parmi les actions mises en place pour sauvegarder la planète, certains choisissent de réduire au maximum leur production de déchets ménagers. Le seuil «zéro déchet» est-il une utopie ?

Mercredi, France 3 consacre son «Réseau d’enquêtes» à cet art de vivre dont l’objectif est de réduire, autant que possible, la quantité d’emballages et autres plastiques qui finissent à la poubelle.

Loin des yeux…

Le mercredi, c’est justement le jour des poubelles dans mon quartier. Et une fois embarquées, on les oublie. Pourtant, si ma petite corbeille n’a l’air de rien, elle trouve sa place au milieu des deux millions de tonnes de déchets collectés, chaque année, en Région wallonne. Soit 550 kilos par habitant. Cela fait réfléchir ! Pourtant nous continuons à produire des déchets à gogo…

Mais ma poubelle et moi, qu’est-ce qu’on peut faire ? La solution ne devrait-elle pas venir des politiques ? Malgré l’impression qu’investir dans une gourde ne changera pas la face du monde, nous sommes quand même plus de 7,5 milliards sur Terre… Et quand on sait qu’un million de bouteilles en plastique sont vendues chaque minute…

Rien de neuf

Dès les années 1970, pour se dresser contre le modèle consumériste, certains ont commencé à adopter ce mode de vie. Mais ces précurseurs étaient vus comme des marginaux. C’est dans les années 1990 qu’ont commencé à se structurer des communautés au sein de la Zero Waste International Alliance.

Depuis, initiatives et ouvrages se multiplient. Avec, à leur tête, Béa Johnson, papesse du zéro déchet. Cette Française, expatriée aux États-Unis, peut se vanter de faire entrer tous les déchets non recyclables et non composables de sa famille dans un bocal. Dans son best-seller «Zero Waste Home» («Zéro déchet» paru chez Arènes Éditions), la jeune femme propose d’appliquer la règle des 5 R : Refuser (ce dont on n’a pas besoin) – Réduire (sa surconsommation) – Réutiliser (grâce au marché de l’occasion) – Recycler – Composter («Rot» en anglais).

Circuit-court

Se lancer dans l’aventure n’implique pas de rivaliser avec Béa ou Colin Beavan, celui que l’on surnomme «no impact man». Ce New-Yorkais a décidé de réduire son empreinte carbone à néant. Adieu électricité, fast-food et taxi, bonjour bougie, circuit court et vélo. Si atteindre ce fameux zéro semble chimérique, chacun peut adopter un comportement plus responsable. En s’y mettant progressivement : trouvez le magasin en vrac le plus proche, faites votre compost, jouez les chimistes en réalisant vos cosmétiques ou devenez expert en tawashi (éponge faite maison)…

Si passer aux couches lavables ou fabriquer votre produit-vaisselle n’est pas pour vous, favoriser les producteurs locaux est déjà un excellent début. Repérez les fermes aux alentours et devenez copains comme cochons avec le boucher et le fromager de votre quartier. Ceux-ci accepteront plus facilement vos contenants réutilisables (boîtes, bocaux, sacs en tissu,…) que les supermarchés…

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Cet article est paru dans le magazine Télépro du 12/3/2020

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