Christian Rauth : «La transmission père-fille est essentielle !»

Dans «Les Pennac(s)», Christian Rauth incarne un policier à la retraite qui s’immisce dans les enquêtes de sa fille (Julie-Anne Roth) © FTV/Cécile Mella

Figure très appréciée du petit écran («Navarro», «Père et maire»), l’acteur de 73 ans est de retour, ce mardi à 21h10, pour la série «Les Pennac», où il fait équipe avec sa propre fille, Julie-Anne Roth (50 ans). Pour le meilleur et pour le rire.

Deux ans après la diffusion du pilote de la série policière «Les Pennac(s)», père et fille reviennent sur France 3 pour une salve de six nouveaux épisodes. Christian Rauth nous confie sa joie de retrouver Julie-Anne Roth pour ce tournage «en famille».

Vous êtes apparu en «guest» dans plusieurs fictions, mais avec «Les Pennac(s)», on vous retrouve dans un rôle récurrent. La télé vous a-t-elle manqué ?

Pas vraiment car j’ai une autre activité qui me prend pas mal du temps, à savoir l’écriture. Je prépare mon quatrième polar. Donc, j’ai une vie autonome et je ne suis pas à côté de mon téléphone à attendre un appel. Mais je suis ravi de tourner !

Quand vous vous levez de votre fauteuil d’écrivain, qu’appréciez-vous sur un tournage ?

Si j’ai la chance d’avoir un réalisateur sympathique, c’est le bonheur de pouvoir créer de nouveaux héros. L’ambiance d’un plateau est vraiment magique avec tous ces gens à leur poste prêts pour l’«action !». Une belle fourmilière. C’est une troupe, comme au théâtre ! D’un côté, je peux fréquenter ces équipes audiovisuelles et, de l’autre, dîner avec des amis auteurs avec lesquels les discussions sont plus profondes. Je me sens bien entre ces deux mondes.

Votre rôle d’Hannibal et son côté à la fois décalé et bourru vous conviennent-ils ?

J’ai pris les habits d’un personnage qui, au départ, n’était pas écrit pour un acteur en particulier, puis j’ai essayé de me l’approprier le mieux possible. Alors, bien sûr, il y a une part de moi en lui car c’est un ex-flic à la retraite. Or, j’ai déjà été policier auparavant dans des séries. Je me suis inspiré de l’inspecteur Auquelin de «Navarro». Donc, c’est Auquelin à la retraite qui reprend du service ! Une amusante mise en abîme ! (Rire)

Il est touchant de savoir que votre fille Julie-Anne Roth, alias Annabelle, a suggéré votre nom pour ce duo de flics père-fille !

Et je pense que cela participe à une certaine alchimie de jeu et que, surtout, ça plaît aux spectateurs. Il me semble qu’en télé, c’est une première avec ce genre de lien familial. Mais bon, si la série continue de fonctionner, nous ferons certainement des émules un jour ou l’autre ! Et notre très grande connivence dans la vie permet de nourrir nos personnages. Nous faisons pas mal de propositions et d’impros, ça ajoute du sel. Et du poivre.

Hannibal a une autre partenaire : une poule. Une idée surprenante ?

Oui, mais qui m’a séduit tout de suite. Cela m’a fait penser à Tony Soprano, dans «Les Soprano», qui a un canard. Ça donne de la légèreté et du surréalisme au personnage.

Tout comme dans le récit, la transmission père-fille est-elle importante dans le métier ?

On ne fait pas des enfants pour ensuite les laisser seuls. Il faut leur donner de quoi se construire une carapace pour la vie. Je suis très content et très fier de voir que ma fille a choisi le même métier que moi. Elle a son style propre et a su faire de bons choix. Je la suis discrètement tout au long de son parcours. À ses débuts, j’aimais aller la voir au théâtre. Comme moi, elle a sans doute un peu de sang belge dans les veines. J’ai des ascendants en Belgique, pays que j’adore. C’est peut-être cela qui me donne mon côté décalé…

Cet article est paru dans le Télépro du 8/2/2024

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