Hugo Clément présente «Nos grandes décisions» (France 2) : «Conseiller les gens»

«L’objectif est de casser les idées reçues sur un thème», précise le journaliste © France 2/Nathalie Guyon
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Ce mercredi à 22h45, France 2 lance «Nos grandes décisions», un nouveau magazine qui va prendre le pouls du public sur de grands thèmes de société.

On connaissait l’engagement de Hugo Clément pour la cause environnementale et climatique, mais le journaliste a plus d’une corde à son arc. Il présente désormais un nouveau concept : «Nos grandes décisions». Couple, santé, carrière, écologie… Le public, aidé d’experts en plateau, va donner son avis sur des sujets de société. Des choix personnels qui cachent des grands débats qui divisent parfois la France.

L’idée de l’émission viendrait-elle des réseaux sociaux, où on donne son avis un peu sur tout ?

Pas du tout. Nous nous sommes dit qu’il n’y avait pas d’espace où donner la parole aux gens, où le public a son mot à dire. Nous allons traiter des thèmes de société sans être dans une posture de clash ou de duel d’experts. L’idée est de conseiller les gens. Cette mécanique de conseil met les experts sur une tonalité plus bienveillante, avec plus de fond que les débats des chaînes d’information où on partage des avis sans jamais présenter de cas concrets. C’est de la démocratie de l’échange et du conseil.

Couple, santé, carrière… Ne risque-t-on pas de flirter avec le voyeurisme ?

Nous allons faire très attention à la manière de poser les questions. Elles auront toujours un lien avec un sujet de société. Si on évoque la santé, ce sera plutôt pour parler de la crise des hôpitaux. On évitera les questions déplacées. C’est une émission de service public. Nous ne cherchons pas le buzz. L’objectif est de casser les idées reçues sur un thème et, pour le téléspectateur, de finir l’émission mieux informé.

Chaque numéro sera-t-il thématique ?

Non, nous aborderons trois cas très différents pour balayer un maximum de sujets. Pour chaque cas, nous avons procédé à des appels à témoins. Nous avons reçu déjà pas mal de réponses alors que l’émission n’est pas encore diffusée. C’est bon signe, cela signifie qu’il y a une grosse demande des téléspectateurs.

Le vote du public est-il un prétexte au débat ?

Non, et il n’est pas le cœur de l’émission non plus. En plateau, il y aura des spécialistes, des scientifiques et des invités qui vont nous apprendre plein de choses. Le vote fait partie de la mécanique, mais il reste un outil parmi d’autres pour éclairer la décision des gens.

L’émission serait-elle une descendante de «Ça se discute» ?

Non, les deux n’ont pas grand-chose à voir en termes de concept. La seule filiation, c’est celle des grandes émissions de société de France 2. Et la case horaire est identique. Mais ça s’arrête là.

Cet article est paru dans le Télépro du 1/2/2024

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