Jarry : «J’ai envie de faire tout ce qui me rend heureux»

Jarry © Getty Images
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

L’humoriste remplace Michaël Gregorio dans le jury de «Starmaker», sur RTL tvi, ce dimanche.

Petit changement, dans «Starmaker», ce dimanche à 20h45, sur RTL tvi. Le temps d’une émission, le jury du talentshow est chamboulé et accueille Jarry. En effet, Michaël Gregorio avait d’autres obligations le jour de l’enregistrement.

Pour le remplacer, l’imitateur a désigné son ami Jarry. Une parenthèse belge très inattendue qui l’a réjoui…

Pourquoi avez-vous été choisi pour remplacer Michaël Gregorio ?

Tout d’abord, je suis un ami de Michaël Gregorio. On s’apprécie beaucoup tous les deux. Ensuite, je pense qu’il y avait l’envie qu’il y ait de l’humeur et quelqu’un qui ait une autre analyse que les autres jurés qui sont plutôt chanteurs. J’apporte un autre angle d’observation.

Contrairement à Michaël, vous n’êtes pas imitateur…

Le fait que je ne sois pas un technicien de la voix, ça change la trajectoire du jury. C’est vrai. Ce qui m’a intéressé, c’est l’incarnation, la pertinence ou le choix de la chanson. J’ai quand même une oreille musicale qui me permet de savoir si la prestation vocale se rapproche de la version originale. Ce que j’ai aimé dans «Starmaker», c’est de voir à quel point les gens se sont mis au service de l’exercice qu’on leur demandait. C’était très touchant.

Le niveau vous a surpris ?

Oui, certains candidats étaient très forts et très bluffants.

L’imitation d’un artiste, ça vous aurait plu ?

On m’a déjà posé cette question, et je réponds toujours que c’est l’humoriste Elie Kakou (décédé en 1999, NDLR) que j’aurais imité. Par respect pour lui, je ne l’ai jamais fait. C’est très dur d’imiter, j’ai un peu trop de personnalité pour effacer ce que je suis, et laisser vivre la personne que j’aimerais prendre. C’est un exercice très compliqué à faire. Je peux vraiment aimer quelqu’un, mais de là à la faire sur scène, je n’aurais pas le courage.

Dans le jury, vous retrouvez Anggun avec qui vous aviez travaillé sur «Mask Singer» (TF1). Comment se sont passées les retrouvailles ?

J’étais très heureux et content de la revoir. Mais je connais très bien les autres aussi. Agustin est un ami. Et Maria Del Rio que j’adore vraiment. À chaque fois que je viens en Belgique pour de la promo, je passe dans son émission, le matin, à la radio.

On vous a vu dans plusieurs jurys à la télé. C’est un exercice que vous appréciez ?

Ça m’amuse beaucoup. Je mets en scène des gens depuis un certain nombre d’années. Mon regard, qui n’est pas basé sur de la technique, est intéressant. Et puis, j’adore m’amuser, tout simplement. On me propose des émissions avec des copains pour m’amuser, je serais fou de refuser ! Nous vivons dans un monde où nous recherchons des espaces de liberté et des espaces pour s’ambiancer. Je suis très heureux dans cet exercice.

Le mois prochain, vous serez en tournée en Belgique. Que verra-t-on dans votre spectacle ?

Le spectacle «Bonhomme» est la suite de mes deux premiers one-man shows. Je l’ai voulu personnel et où je parle de choses qui me tiennent à cœur. Vous allez me dire que c’est l’évidence puisque c’est mon spectacle, mais il sera aussi très interactif avec des surprises dans les thèmes que j’aborde et sur des choses dont je n’avais jamais parlé encore. C’est très important pour moi.

Vous animez «Tout le monde veut prendre sa place», tous les jours sur France 2, vous dépannez des jurys, on vous voit au cinéma, vous êtes en tournée… Vous avez le temps de tout faire ?

J’ai un emploi du temps très speed, mais ce sont des choses totalement différentes. J’aime bien le matin, enregistrer des émissions, puis l’après-midi répéter pour le soir faire mon spectacle, et le lendemain tourner un film. Je n’aime pas la monotonie et l’ennui d’un quotidien qui se répèterait sans arrêt.

Vous n’avez pas peur de faire un burn-out ?

Non. En plus, je n’ai pas envie de devoir faire de choix, car tout m’amuse… J’ai surtout envie de faire ce qui me rend heureux et qui me donne envie de me lever le matin. Les restaurateurs ont la même vie. Ils sont beaucoup au restaurant et au travail. Choisir, c’est renoncer, et je suis trop jeune pour devoir renoncer à des choses.

Interview : Pierre Bertinchamps

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