Julie Gayet : «Ramer contre le cancer»

Julie Gayet et une bande de (vraies !) «dragon ladies» se battent contre le cancer du sein © RTL Belgium/M6/Jean-Philippe Baltel

L’actrice de 50 ans se bat contre le cancer du sein dans «Dragon Boat», une comédie douce-amère sur les femmes et la maladie, à voir ce samedi à 13h40 sur RTL tvi.

Pagayer contre le cancer du sein, c’est le projet de Dragon Boat. Après la Chine et le Canada, ces pirogues à tête de dragon ont débarqué en Europe. À leur bord, des femmes atteintes d’un cancer du sein. Le programme Dragon Boat leur permet de se rencontrer, d’échanger, de tisser des liens. Mais aussi de se remettre en forme, de ramer pour réactiver les muscles dorsaux et la circulation lymphatique, de se battre, de se dépasser… C’est le sujet du téléfilm «Dragon Boat» que diffuse RTL tvi, samedi, dans le cadre du Télévie. Avec Julie Gayet en tête d’affiche.

Julie Gayet, qu’est-ce qui vous a séduite dans ce projet ?

J’aime l’idée que l’on puisse traiter d’un sujet grave sur le ton de la comédie. Ce n’est évidemment pas de la grosse comédie. Il est question de la maladie, de la mort. Mais c’est plein de finesse, plein de justesse, de sincérité, d’énergie positive. Et, au final, c’est assez drôle.

Vous partagez l’affiche avec Julie De Bona, Bérengère Krief, Lola Dewaere, Firmine Richard, Annie Gregorio…

C’est un film choral. Le casting peut paraître hétéroclite, mais le cancer du sein touche toutes les femmes. Et chacune réagit à sa manière… J’avais eu un gros coup de cœur pour le scénario. Quand j’ai su que le film se montait, j’ai dit : «Je veux un rôle ! N’importe lequel, mais je veux participer à cette aventure !»

Et vous avez obtenu le rôle de la bourgeoise.

On ne se refait pas ! Fanny, mon personnage, est l’épouse d’un producteur de champagne. Ils ont adopté deux enfants, ils ont engagé une jeune fille au pair… Ce sont des gens très occupés.

Chose incroyable : Fanny n’a jamais dit à son mari qu’elle avait un cancer !

Cela peut paraître improbable, mais c’est bien plus fréquent qu’on l’imagine. Certaines femmes cachent leur maladie. Elles ne veulent pas inquiéter leur entourage ni faire de vagues. C’est le cas de Fanny. Elle se sent déjà coupable de n’avoir pas pu donner d’enfant à son mari, elle sait qu’il a pas mal de soucis avec son entreprise, elle ne va pas venir l’embêter en plus avec son histoire de cancer. Alors, elle préfère se taire. Prendre sur elle. S’effacer. C’est assez typique de notre société : beaucoup de femmes pensent encore qu’elles doivent tout gérer seules.

C’est là que les associations de femmes ont un rôle à jouer ?

Absolument. C’est un lieu de parole, de solidarité, de sororité. Les associations ont un rôle essentiel. J’en soutiens plusieurs, dans la lutte contre les violences faites aux femmes ainsi que dans le secteur de la santé.

Avez-vous rencontré de vraies dragon ladies ?

Mieux que ça : nous avons tourné ensemble. Sur le bateau, les femmes de l’association se mêlent aux actrices. Elles jouent leur propre rôle. Nous avons pagayé ensemble pendant des heures. Et je peux vous dire que c’était physique !

Cet article est paru dans le Télépro du 20/4/2023

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