«Kaamelott – Premier volet» : l’adaptation exquise sur grand écran

Alexandre Astier rassure les fans : le deuxième volet devrait sortir l’an prochain ! © RTL Belgium

«Kaamelott» réjouit son créateur, Alexandre Astier, et le public depuis vingt ans. Le récit, d’abord série à succès, puis décliné en BD, se poursuit au cinéma. Et continue de surprendre. Ce jeudi à 20h30, RTL tvi diffuse «Kaamelott – Premier volet».

«L’histoire est simple. On a affaire au tyran du coin, Lancelot, entouré d’une bande de salopards, et à Arthur qui revient pour tout renverser !», résume Alexandre Astier (49 ans), acteur, scénariste, dialoguiste et réalisateur, à propos de son adaptation singulière et décalée de la légende du roi Arthur, défenseur de la paix en terre bretonne.

L’origine de cette fiction a démarré en 2003 avec le court métrage «Dies Irae». M6 le repère et le lance sous forme de capsules. Alexandre Astier écrit cette saga diffusée de 2005 à 2009. Et neufs albums de BD de 2006 à 2020. Mais le grand écran l’attire…

Truffé de surprises

Ce qui était initialement un improbable projet se retrouve sur la toile en 2021 ! «Rédiger des tranches de vie de trois minutes pour la télé était inédit, mais au bout d’un moment, il fallait changer», dit le créateur et interprète du valeureux, touchant et hilarant Arthur à Première. «Kaamelott était fait pour le cinéma !»

Il ne se trompe pas car le long métrage bat les records de pré-réservations de tickets et surpasse, à sa sortie, des monstres made in USA, tels «Black Widow» et «Fast & Furious 9». Les spectateurs sont ravis.

Alexandre Astier n’a pas failli à sa réputation en truffant l’histoire de références à la culture pop, de répliques juteuses – «Les traducteurs des versions étrangères transpirent ! Je suis fan d’Audiard. Il n’y a pas une phrase sans métaphore dans Kaamelott !» – et d’acteurs spécialistes de truculence, dont Guillaume Gallienne et Alain Chabat.

Sans oublier des invités surprises pour jouer les Saxons. «Quand j’ai songé à Sting, je pensais qu’il avait autre chose à faire», avoue le cinéaste à 20 Minutes. «Mais il a dit oui !» Et de filmer alors le chanteur dans la peau d’un «rétro punk».

Nouveauté perpétuelle

Même s’il admet que les profanes y voient un peu moins de détails que les fans, Alexandre Astier refuse de s’encroûter dans une formule éprouvée. Comme déclaré à Rts.ch : «Je ne cherche pas le Kaamelott nostalgique. J’essaie de faire le Kaamelott de demain. Cette nouveauté perpétuelle me permet de ne pas trop me poser de questions, et même de ne jamais savoir à l’avance ce qui va se passer !»

Hors de question, en outre, d’écarter l’émotion, ainsi qu’une certaine philosophie avec un roi Arthur qui s’interroge sur sa responsabilité de héros. À l’instar de l’auteur : «J’essaie d’être moi-même au moment où j’écris. J’ai commencé il y a plus de vingt ans et, au fur et à mesure, j’écris des choses très différentes. C’est pour ça que le récit change avec les années.»

Se reposer sur ses lauriers depuis que la saga est devenue culte n’est pas non plus au programme. Astier tient à surprendre les spectateurs encore et encore. Ceux-ci n’auront sans doute plus à attendre longtemps pour découvrir le second long métrage. Le tout formera une trilogie.

Et ensuite ? Créatif depuis l’enfance qui ne l’a jamais vraiment quitté, Alexandre conclut : «J’ai hâte d’écrire un Arthur en vieux mec aux cheveux blancs qu’il faut aider à marcher pour s’asseoir sur son trône ! Le temps qui passe est un truc d’auteur hyper inspirant. J’ai l’impression d’avoir une grande chance.» Les aficionados aussi.

Cet article est paru dans le Télépro du 7/9/2023

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