L’«Eurodrama» rebondit entre l’Ukraine et la Russie. L’UER annonce que cette dernière pourra participer sans faire de déplacement à Kiev. Explications.
Le feuilleton qui agite l’Eurovision, cette année, n’arrête pas de rebondir. Hier, l’Ukraine annonçait qu’elle interdirait la venue de Ioulia Samoylova, la chanteuse russe, à Kiev. Cette dernière avait participé à un concert en Crimée, quelques mois après l’annexion du territoire par la Russie, en 2014. Ioulia ne peut plus voyager en Ukraine pendant 3 ans.
L’Union européenne de Radiotélévision était bien embêtée par cette décision, et elle ne pouvait légalement pas y faire grand-chose. Ce jeudi, on apprend qu’une solution a été trouvée avec le diffuseur russe : la candidate pourra se produire à l’Eurovision, non pas sur la scène de Kiev, mais depuis Moscou, grâce une transmission par satellite. Une première en 60 ans.
«Nous poursuivons notre dialogue avec les autorités ukrainiennes», martèle l’UER par communiqué. «Avec l’ambition d’avoir tous les artistes effectivement présents dans la ville hôte, Kiev. C’est notre option privilégiée. Et il est impératif que le Concours Eurovision de la Chanson reste libre de toutes véléités politiques.» L’organisation espère toujours trouver un arrangement avec le pays hôte, histoire que «Celabrate Diversity» ne reste pas qu’un vain slogan. La Russie est engagée dans la deuxième demi-finale, le jeudi 11 mai 2017.
Une autre candidate, Artsvik Harutyunyan, qui défendra les couleurs de l’Arménie, pourrait également faire les frais des Services spéciaux ukrainiens. La chanteuse est soupçonnée de s’être également produite en concert, en Crimée.
Pierre Bertinchamps
