Animaux dangereux en salle d’attente

Une aquarium d'exception à visiter en Suisse © Isopix

Serpents, crocodiles et un dragon de Komodo… Ils évoluent tous à Aquatis, le plus grand aquarium-vivarium d’Europe, à Lausanne. Ce jeudi à 19h50 dans «Tout s’explique», Maria Del Rio nous présente les poissons et reptiles les plus dangereux.

Plongée en eau douce

Depuis trois ans, Lausanne abrite le plus grand aquarium et vivarium d’eau douce d’Europe. Avec quarante-six aquariums et vivariums, Aquatis bénéficie de tous les superlatifs. Il compte 10.000 poissons (dont dix poissons-alligators), des amphibiens (dont des grenouilles venimeuses), des arapaïmas (les plus gros poissons d’eau douce d’Amazonie), des piranhas, des serpents à sonnette australiens, des raies tachetées…

Doté d’une mise en scène impressionnante et ludique, Aquatis propose un voyage à travers les cinq continents et vingt écosystèmes différents. La star des lieux se prénomme Naga. Ce dragon de Komodo de deux mètres pour 80 kilos fait partie des espèces animales les plus dangereuses. Sa salive toxique, contenant plus de 50 souches de bactéries potentiellement pathogènes, est un poison redoutable et ses 70 dents sont acérées comme des couteaux !

À la tête d’Aquatis depuis mai dernier, le zoologue Michel Ansermet est l’interlocuteur privilégié du reportage de «Tout s’explique» car il est le spécialiste des reptiles venimeux et des crocodiles.

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Ah les crocos !

À 40 ans, les crocodiles du désert Farouche et Cléo coulent des jours heureux à Aquatis. Originaires du Gabon, ils pèsent respectivement 200 et 150 kilos, peuvent vivre jusqu’à 80 ans et dorment les trois-quarts du temps. À la vie sauvage, un seul zèbre ou un gnou suffit à leur régime pour une année. En voie de disparition, il en reste entre 2.000 et 3.000 au monde.

Mais les crocos les plus dangereux sont ceux du Nil. Ils atteignent trois mètres de longueur, pèsent plus de 200 kilos et leurs mâchoires exercent une pression d’une tonne par centimètre carré ! Pour les soigner, il ne faut jamais baisser la garde. Ils attendent toujours d’avoir un bon angle d’attaque. Il suffirait d’un coup de queue pour projeter un soigneur dans les airs…

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Soins différenciés aux petits oignons

Plus un animal est grand, plus il est difficile à soigner ? Pas nécessairement. Cela dépend de son alimentation. Ainsi, les feuilleteurs comme les girafes et les fourmiliers sont plus difficiles à soigner qu’un rhinocéros blanc, amateur d’herbes. Un animal dormeur comme le lion ou le panda demandera moins d’attention qu’un herbivore qui bouge bien davantage.

Mais la capture, la contention, le déplacement et les anesthésies des grands animaux restent des opérations risquées pour les vétérinaires. Les morsures représentent la moitié des blessures causées par les animaux, les griffures, coups de pattes et de cornes, ruades l’autre moitié.

Le cas des serpents venimeux

Pour la contention d’un serpent venimeux, le vétérinaire a recours à un crochet de taille appropriée, histoire de manipuler et immobiliser sa tête. L’animal est ensuite placé dans un tube en plexiglas pour l’administration des médicaments et la réalisation des examens cliniques. Le port de lunettes de protection est recommandé en présence de certains élapidés comme le cobra cracheur capable de projeter son venin à plusieurs mètres.

La vipère de la mort porte bien son nom. En cas de morsure, l’antidote doit être injecté à même la carotide endéans les cinq secondes. Elle vit en Australie, mesure un mètre de longueur et est l’une des plus rapides au monde. Sa technique de chasse est maligne. Le bout de sa fine queue mobile lui sert de leurre. Elle l’agite et attire ainsi les petits mammifères. 

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Les orques, tueuses embusquées des mers

Les dents de la mer ne sont pas celles qu’on croit ! Les orques, appelées aussi épaulards, ont développé des techniques d’attaque imparables et sophistiquées. De la chasse en meute à l’embuscade, elles sont passées maîtres dans l’art de traquer toutes sortes de proies (requins, dauphins, phoques, baleines).

Chaque population d’orques a perfectionné un type de chasse. Au large de la Californie, elles s’en prennent aux requins blancs en fonçant dessus à 50 km/h et les étourdissent d’un coup de tête. En Patagonie, à plusieurs, elles isolent d’abord un dauphin en l’encadrant et le dirigent droit sur une autre orque tapie à quelques mètres de profondeur. Quand le dauphin passe au-dessus de sa tête, elle le heurte violemment de son rostre (bec) et réduit en bouillie ses organes internes.

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Cet article est paru dans le magazine Télépro du 7/1/2021

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