Chromothérapie : comment les couleurs soignent les maux

La chromothérapie se veut aussi une alternative douce aux traitements cosmétiques © Getty

Considérée comme une médecine alternative douce, inspirée de la tradition chinoise, la chromothérapie a ses adeptes et ses détracteurs. Ce mercredi à 22h55 sur La Une, «Matière grise» y consacre un dossier.

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Couleurs et émotions sont mariées pour le meilleur et pour le pire. De nombreuses études scientifiques l’ont démontré, établissant une cartographie des couleurs et de leurs effets.

Il y a d’abord les teintes froides et chaudes. Les premières apaisent, les secondes stimulent, voire revitalisent. Indiqué pour combattre l’insomnie, la fatigue psychique et le stress, le bleu réveille l’intuition en prime, s’il est allié au vert. Par contre, à l’excès, il peut donner des bleus à l’âme et rendre mélancolique. Dans les maternités, les médecins recourent à la lumière bleutée pour traiter les jaunisses des nouveau-nés.

Idéal pour récupérer, le vert est chou au point de régénérer les cellules et de rééquilibrer les systèmes circulatoires et nerveux. Gaffe au trop-plein, il peut alors affaiblir. Et si l’on fait usage du violet, on calme les nerfs, ses angoisses et ses peurs, et on favorise le rendement de l’activité mentale.

Franchir la ligne jaune

Si le rouge favorise la mémoire à court terme et l’attention, il est conseillé aussi en cas d’apathie physique et d’hypotension. Mais en abondance, il peut entraîner irritabilité et fatigue. On voit alors effectivement rouge ! L’orange, connu pour être tonique, encourage et combat les inhibitions, et régule l’hyperthyroïdie. En revanche, trop d’orange provoque nervosité et agitation.

Le jaune soulève l’enthousiasme et se révèle un bon antidépresseur. Il apaise les troubles digestifs, mais peut entraîner aussi de l’irritabilité… Et, à petite dose, le rose entretient la bonne humeur. Bref, pas de quoi agiter le chiffon rouge, il s’agit juste de tendre à l’équilibre en déco comme dans sa garde-robe.

Ses pouvoirs curatifs potentiels

En 1976, l’OMS a reconnu la chromothérapie comme une médecine douce alternative, mais les premières études remontent à la fin du XIXe siècle. En France, le premier médecin à s’être penché sur le sujet est Christian Agrapart. «À aucun moment, la chroma ne se substitue à un traitement médical. Toutes les médecines sont complémentaires», prévient d’emblée ce neuropsychiatre.

Auteur de plusieurs ouvrages, il a pratiqué longtemps des interventions chirurgicales sous hypnose avant de tout remettre en question lors d’un voyage en Chine. «L’hypnose ayant ses limites, j’ai réalisé beaucoup d’expérimentations. J’ai fini par rédiger un guide thérapeutique des couleurs que les anciens comme Avicenne (médecin persan médiéval, ndlr) connaissaient bien. C’était il y a quarante ans, et je me suis senti très seul face à une hostilité générale parce que la notion d’énergie n’existe pas en médecine classique. La chromothérapie commence seulement à être connue.»

Bonnes ondes

En effet, pour lui, une couleur est un rayonnement électromagnétique. Chacune possède une longueur d’onde précise qui est traduite par les êtres vivants. «Par exemple, sur un hématome, on met de la glace et on sait que cela marche pas mal, mais on oublie le pouvoir de réactivité du corps. Si je mets un filtre rouge via une lampe à la place de la glace, l’organisme s’accorde encore mieux. Il va décoder le rouge comme étant du froid et lui répondre par la chaleur qui va accélérer la circulation sanguine. L’hématome disparaît plus vite.»

Et d’avancer : «La chromo renforce les défenses du corps et donne des résultats sur l’arthrose, l’épilepsie, les brûlures graves… Il ne faut pas faire n’importe quoi et jouer soi-même les apprentis-sorciers», met-il en garde.

Les chromothérapeutes se servent aussi des couleurs pour traiter les déprimes et les affections de la peau. Selon ses adeptes, la chromo ne mangerait plus son pain noir…

Cet article est paru dans le Télépro du 9/9/2021

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