Des infos rien que pour les amateurs de chocolat !

Le choco a été inventé un peu par hasard (lire ci-dessous)... © Getty Images
Stéphanie Breuer Journaliste

La Belgique est en tête des pays les plus appréciés pour son chocolat. Ce jeudi à 19h50 sur RTL-TVI, «Tout s’explique» révèle comment nos chocolatiers sont arrivés à un tel succès.

Boisson sacrée

Réservée aux nobles et aux guerriers, le chocolat est un breuvage presque sacré chez les Mayas et les Aztèques. Mélange de piments et de fèves de cacao broyées, il se révèle amer et épicé. Lorsque Christophe Colomb reçoit en présent des fèves de cacao, il les prend pour des crottes de chèvre et les jette par-dessus bord !

Il faut attendre la venue de Hernán Cortés pour que le chocolat gagne l’Espagne, puis l’Europe. Pour le conquistador, «une tasse de cette boisson permet à un homme de marcher un jour sans manger». Peu à peu, l’ajout de vanille et de sucre le rend plus goûteux. Au XVIIe siècle, Hans Sloane, médecin anglais, a l’idée d’y ajouter du lait. Succès immédiat !

Inventée par accident

Sur une tranche de pain, une crêpe, une gaufre ou un pancake, la pâte à tartiner fait le bonheur des papilles. Ce produit issu du gianduja est né dans le nord de l’Italie… par accident ! Spécialité turinoise, cette pâte de chocolat et de noisettes finement broyées y aurait été inventée pendant le blocus continental ordonné par Napoléon contre les produits d’importation anglaise. L’approvisionnement en cacao étant alors difficile et coûteux, des noisettes sont ajoutées au chocolat.

La situation se répète lors de la Seconde Guerre mondiale. À la fin du conflit, Pietro Ferrero, qui fondera la société du même nom, propose du gianduja en forme de pain, à couper au couteau pour garnir les sandwichs des enfants au goûter. À l’été 1949, alors qu’une canicule frappe le pays, le gianduja se met à fondre et l’idée de le mettre en pot apparaît…

Nouvelles couleurs

À côté des classiques et populaires chocolats noirs et bruns, on trouve bien sûr le chocolat blanc. Ce dernier ne contient pas de cacao, mais du beurre de cacao, du lait en poudre et du sucre. Il a été créé dans les années 1930 par la société suisse Nestlé à partir des surplus industriels du beurre de cacao (à l’origine, utilisé par l’industrie pharmaceutique pour fabriquer des suppositoires !).

Depuis 2006, il existe également un chocolat blond, créé par la chocolaterie française Valrhona. Aussi appelé chocolat dulcey, celui-ci est fabriqué à partir de chocolat blanc caramélisé. Enfin, le chocolat rose ou ruby a fait son apparition en 2018 dans la gamme Barry Callebaut. Chocolat au goût acidulé, il est produit à partir de fèves de cacao naturellement roses et extraites via un processus particulier.

Plus de Cervin !

Au rayon chocolat, la Suisse constitue un solide rival pour la Belgique. Cet été, le chocolat emblématique du pays alpin va connaître une petite révolution. En effet, le célèbre Mont Cervin ne sera plus représenté sur l’emballage du Toblerone, barre chocolatée en forme de montagne. La firme Mondelez va délocaliser une partie de la production en juillet vers Bratislava, en Slovaquie.

Or, la législation suisse prévoit que les symboles nationaux, tels que le Mont Cervin, ne peuvent figurer sur des emballages qu’à certaines conditions : au moins 80 % de matières premières doivent venir de Suisse et l’essentiel de la production doit y être localisée.

Cet article est paru dans le Télépro du 13/4/2023

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