Sur RTL tvi, un «Tout s’explique» tiré par les cheveux !

On ne va pas couper les cheveux en quatre tout de même ! © Getty Images
Stéphanie Breuer Journaliste

Qu’ils soient blonds, bruns, raides, bouclés, crépus, longs ou courts, Maria Del Rio examine nos cheveux à la loupe ce jeudi à 19h50 sur RTL tvi dans «Tout s’explique».

Tendance !

Dans les pays anglo-saxons, un concept se développe depuis quelques années : des salons de coiffure proposant l’option «Silent Mode». Le principe ? La possibilité de se faire couper les cheveux sans avoir à faire la conversation avec le coiffeur. La tendance de ces coupes de cheveux silencieuses est née outre-Manche pour satisfaire les clients atteints d’Asperger ou d’autisme, ou ceux désirant simplement profiter de ce moment de relaxation dans le calme. Mais cela bénéficie aussi au coiffeur qui peut alors pleinement se concentrer sur son coup de ciseau. Désormais, des salons de ce type existent aux États-Unis, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Et peut-être bientôt chez nous ?

Le saviez-vous ?

Saviez-vous que nos cheveux poussent d’environ 0,3 millimètres par jour, soit l’équivalent d’un petit centimètre par mois ? Par contre, ils poussent plus vite avec la chaleur car la production de kératine est décuplée. En général, nous perdons en moyenne 45 à 60 cheveux par jour, excepté en automne où ils sont une centaine à tomber quotidiennement. À l’échelle mondiale, les cheveux noirs sont les plus courants, tandis que les blonds ne représentent que 2 % de la population et les roux 1 %. Et si les premiers disposent d’environ 100.000 cheveux sur la tête, les deuxièmes en ont environ 150.000 et les troisièmes seulement 90.000. Enfin, si une analyse d’un cheveu, dont la durée de vie est de cinq ans, peut révéler tout ce qui a circulé dans vos veines durant les mois précédents, elle est, par contre, incapable de dire s’il appartient à un homme ou une femme.

Pas de gris

Un cheveu peut d’abord être noir, blond, brun ou roux, puis plus tard blanc, mais il ne peut jamais être gris. Car le cheveu gris n’existe pas ! Si certains arborent, parfois avec allure, une magnifique chevelure qualifiée de «poivre et sel», cela est en fait dû à une illusion d’optique provoquée par le mélange dans une même chevelure de cheveux colorés et de cheveux blancs. La couleur de nos cheveux – tout comme celle de nos poils, de notre peau et de nos yeux – est due à la mélanine, une substance colorante fabriquée par notre corps. Cette molécule est produite, dans le bulbe, par les mélanocytes au fur et à mesure que nos cheveux et nos poils poussent. Mais ces cellules responsables de la pigmentation vieillissent et, après 40 ans, ont tendance à ne plus fonctionner. Les cheveux commencent alors à pousser sans aucune couleur, ils sont donc blancs.

Une histoire d’hormones

Plusieurs siècles avant notre ère, le médecin grec Hippocrate (460-377 av. J.-C.) s’intéressait déjà aux causes de la calvitie et constatait que les eunuques (des hommes castrés) ne devenaient pas chauves. Un constat intéressant puisqu’il s’avère, aujourd’hui, que, outre une part de génétique, la chute des cheveux serait bien liée à un excès de testostérone.

Déjà, dans les années 1950, James Hamilton, chercheur à l’université de Yale (États-Unis), avait cette intuition après avoir étudié le cas de jumeaux, dont l’un était chauve, contrairement à l’autre qui avait subi une castration accidentelle dans sa jeunesse. Il semble donc que la production de testostérone perturbe la croissance des cheveux et épuise précocement les capacités de renouvellement de follicules pileux. Cela explique qu’après 40 ans, la calvitie touche majoritairement les hommes, car les femmes voient leur chevelure protégée par leur production d’œstrogènes.

Coiffures mythiques

Tout comme les vêtements, les cheveux sont eux aussi l’objet de véritables phénomènes de mode (crête iroquoise, coupe garçonne, banane, coupe bol…). Et certaines coiffures ont été nommées en l’honneur de ceux qui les ont popularisées. La coiffure à la Titus consiste en une coupe courte, dont les cheveux sont de même longueur devant et derrière, comme celle que l’empereur romain Titus (39-81) arbore sur les statues antiques. À la fin du XVIIe siècle, la mode est à la fontange (photo), une coiffure qui doit son nom à la duchesse de Fontanges (1661-1681), favorite du roi de France Louis XIV. Celle-ci consiste à attacher les cheveux au-dessus de la tête en forme de pyramide à l’aide de rubans. La légende raconte que la jeune courtisane aurait arboré cette coiffure après avoir été décoiffée par un coup de vent lors d’une partie de chasse à Fontainebleau.

À voir

«Des cheveux et des poils». Tel est le thème de l’exposition actuellement présentée (jusqu’au 17 septembre) au musée des Arts décoratifs à Paris. L’exposition montre comment la coiffure et l’agencement des poils humains participent depuis des siècles à la construction des apparences. Infos : www.madparis.fr

Cet article est paru dans le Télépro du 20/4/2023

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