Tout est-il vraiment bon dans le poisson ?

Même pour les poissons, «Tout s'explique» ! © Getty Images
Stéphanie Breuer Journaliste

Ce jeudi à 19h50 sur RTL tvi, «Tout s’explique» nous dit tout sur le poisson : ses qualités nutritionnelles, ses dangers, etc.

Tout est bon dans le poisson ?

Taux de mercure, présence de microplastiques, dégâts liés à la surpêche… Pas toujours évident de savoir s’il est bon de continuer à manger du poisson. Pour le Conseil supérieur de la santé, la recommandation générale pour la population adulte reste de manger du poisson, des fruits de mer et des crustacés une ou deux fois par semaine, dont au moins une fois du poisson gras. «Les poissons et fruits de mer sont des sources précieuses de nutriments essentiels, tels que les protéines, les acides gras polyinsaturés, l’iode, le sélénium et la vitamine D», peut-on lire sur le site www.health.belgium.be. «Leur consommation régulière a un impact positif sur la santé et n’est pas à risque, en ce qui concerne l’exposition au mercure.» Cependant, il est conseillé de varier les origines et les types de poisson d’une semaine à l’autre. En revanche, en ce qui concerne les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes, il vaut mieux limiter le thon et éviter l’espadon, mais privilégier le maquereau, la sardine, le saumon, le hareng, le flétan, les moules, la truite et le cabillaud.

Très cher thon

114,2 millions de yens japonais, soit plus de 719.000 €, c’est le prix d’un thon rouge vendu sur le plus grand marché aux poissons de Tokyo début janvier. Il s’agit du quatrième prix le plus élevé depuis le début de l’enregistrement des données en 1999 et le plus cher depuis la pandémie de coronavirus et la fin des restrictions pour les restaurants. La vente aux enchères de thon au marché aux poissons de Toyosu, au début de la nouvelle année commerciale, est une tradition japonaise. Ce précieux thon rouge pesait 238 kg et a été vendu à un grossiste en fruits de mer et à une chaîne de restaurants de sushis. Pour la quatrième année consécutive, cette équipe a remporté l’appel d’offres pour le thon le plus cher proposé à la vente. Le poisson a été servi dans un restaurant de sushis étoilé au guide Michelin, dans le quartier huppé de Ginza, à Tokyo.

Moins de soles

Incontournable des cartes de restaurants, la sole, l’un des poissons préférés des Belges, risque de se raréfier sur les étals. En effet, selon une décision des États membres de l’Union européenne, les pêcheurs belges sont autorisés à prélever 60 % de soles en moins en mer du Nord en 2024 par rapport à l’année dernière. En contrepartie, ils sont autorisés à capturer davantage de plies, de raies et de cabillauds. Pour les raies, par exemple, l’augmentation est de 81 % en mer du Nord. Alors que la sole est une source importante de revenus pour la pêche belge, cette décision contrarie la fédération des armateurs. «Dans la plupart des zones de pêche, ces limites sont en totale contradiction avec ce que nous, pêcheurs, observons en mer», s’est plaint son président. Les quotas sont fixés sur la base d’avis scientifiques fondés sur les stocks de poissons, mais deux ans sont nécessaires pour mettre ces données en pratique.

Unique au monde

Le saviez-vous ? Depuis 2013, la pêche aux crevettes à cheval pratiquée à Oostduinkerke est inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco. Dans la petite station balnéaire (sur la commune de Coxyde), «deux fois par semaine, sauf en hiver, des chevaux de trait brabançons s’enfoncent dans l’eau jusqu’au poitrail et avancent parallèlement à la côte, en tirant des filets en forme d’entonnoir que deux planches en bois maintiennent ouverts», explique le site de l’Unesco. «Une chaîne racle le sable pour créer des vibrations qui font bondir les crevettes dans le filet. Les pêcheurs versent ensuite leur prise dans les paniers fixés sur les flancs du cheval.» Cette pratique étonnante nécessite une bonne connaissance de la mer, une bande de sable adaptée et une grande confiance envers le cheval. Cette tradition joue un rôle central dans les événements sociaux et culturels de la localité, comme la Fête de la crevette.

Star de la cuisine péruvienne

Si les Japonais, entre autres, raffolent du poisson cru, ils ne sont pas les seuls. Au Pérou, le ceviche est une véritable institution. Depuis décembre dernier, cette recette à base de poisson cru mariné est d’ailleurs inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco, au même titre que le couscous, la pizza napolitaine ou le kimchi coréen. Ce plat, qui peut varier d’une région à l’autre en fonction des types de poissons utilisés, a été consommé pour la première fois il y a plus de deux mille ans dans les régions composant l’actuel Pérou, selon des anthropologues locaux. Au centre de la gastronomie péruvienne, il est préparé sur la côte avec des espèces de l’océan Pacifique, dans les montagnes avec des truites provenant des rivières et des lacs, et dans la forêt tropicale avec du paiche ou du tilapia élevé dans des lagunes.

Cet article est paru dans le Télépro du 1/2/2024

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