Mobilité : confiné, confinée, bougez prudemment !

En Belgique, les consignes de rester chez soi sont assouplies par une autorisation de sortir s'aérer et faire du sport © Getty
Alice Kriescher Journaliste

En cette période de confinement, comment continuer à bouger tout en respectant la situation sanitaire du pays et les précautions habituelles ?

Depuis l’annonce de la prolongation du confinement dans notre pays, nous le savons, nous allons devoir, pour ceux qui le peuvent, rester à la maison au moins jusqu’au 3 mai. Si les règles en matière de déplacements n’ont pas réellement changé, les contrôles qui veillent au respect de ces dernières sont, eux, intensifiés.

Hors déplacement essentiel, nous devons rester entre nos murs. Cependant, il est tout de même permis de s’aérer seul ou accompagné d’une personne en respectant la distanciation sociale. En marchant, en courant ou à vélo, même si les routes sont plus désertes qu’à l’accoutumée, en tant qu’usager faible, il est néanmoins essentiel de rester prudent. Petite piqûre de rappel des règles de mobilité.

Qui a le droit ?

On l’aurait bien dit nous-mêmes, mais une étude de l’UAntwerpen le confirme : le confinement affecte le moral et provoque des tensions relationnelles. En général, lorsque nos proches nous étouffent, la solution est d’aller faire un tour.

Problème, en cette période de crise sanitaire, prendre l’air est plus réglementé. Outre les déplacements domicile/travail – lorsque travailler depuis la maison n’est pas possible -, les courses alimentaires, l’achat de médicaments ou encore porter assistance à un proche en difficulté, vous avez également le droit d’exercer une activité physique. Ceci étant dit, vous devez limiter vos promenades extérieures avec des membres de votre famille vivant sous le même toit, vous pouvez également le faire en compagnie d’une autre personne si et seulement si vous respectez une distance d’au moins 1,5 mètre entre vous. Enfin, vous pouvez sortir pour promener votre animal de compagnie.

Concernant les activités physiques individuelles, vous avez le droit de pratiquer la marche, le jogging et le vélo. Néanmoins, comme l’a signalé le ministre de l’Intérieur, Pieter De Crem, il s’agit de pratiquer son activité dans «une distance raisonnable depuis le domicile. Ce n’est pas le moment de partir en expédition à vélo».

Redoubler de vigilance

Si depuis le début des mesures de confinement on compte à peu près 50 % de voitures en moins sur nos routes, ce n’est évidemment pas une raison pour relâcher son attention lorsque l’on est à pied ou à deux-roues. Comme pour les automobilistes, l’un des dangers majeurs pour les piétons est le téléphone portable.

D’après les chiffres de la Commission européenne, les personnes qui se déplacent à pied représentent 21 % des victimes de la route dans l’UE. Et la moitié de ces accidents se produit parce que les piétons impliqués n’ont pas prêté attention aux voitures. En se coupant de l’environnement, le marcheur hypnotisé par son écran est donc bien plus vulnérable.

La société allemande d’inspection des véhicules à moteur, DEKRA, s’est intéressée à cette nouvelle façon de marcher, à la fois connectée au virtuel et déconnectée du réel, en observant les habitudes des piétons dans six capitales européennes. Conclusion de l’étude : 17 % d’entre eux ont un comportement à risque parce que, sans regarder autour d’eux, ils écrivent un message ou naviguent sur une application.

Pour les cyclistes, la cohabitation sur la route avec les automobilistes n’est pas sans danger non plus. L’une des règles les plus importantes : être vu. En plus du gilet réfléchissant de rigueur et un éclairage adapté sur votre vélo et votre casque, lorsque vous vous déplacez à deux-roues, ne roulez pas à côté des autres véhicules, mais devant, pour que le conducteur vous voie. 

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 9/4/2020

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