Santé : des articulations en forme olympique

Image extraite de l'émission «Prenez soin de vous» (France 5) © France 5/17 Juin

L’arthrose fait mal. Environ 18,5 % de la population en Belgique en souffre. Si la prise en charge de ces douleurs n’a pas énormément évolué ces dernières années, voici quelques pistes pour mieux «vivre avec». Un sujet également évoqué ce mardi à 21h05 dans «Prenez soin de vous» sur France 5.

Notre corps est composé d’environ quatre cents articulations. Celles-ci jouent un rôle indispensable puisqu’elles nous permettent d’effectuer tous les mouvements du quotidien : marcher, lever les bras, se pencher… Nous en sollicitons trente rien que pour serrer une main et cinquante pour taper dans un ballon.

Les articulations relient deux os entre eux (le tibia et le fémur, par exemple) et permettent la mobilité de l’un par rapport à l’autre. Pour améliorer la surface de glissement, les os au niveau de la charnière sont recouverts de cartilage, un tissu de revêtement blanc nacré et extrêmement lisse. Avec l’âge, mais aussi à la suite d’un traumatisme (après un accident) ou à cause d’un surpoids trop important, le cartilage va progressivement se détériorer, finit par être détruit et malheureusement ne pourra plus se renouveler. Ce qui va entraîner des douleurs parfois très violentes ainsi qu’une raideur ou des gonflements au niveau des articulations de la hanche, du genou, de la nuque, des mains ou du dos.

Quels traitements ?

Ne tournons pas autour du pot. À ce jour, il n’existe aucun traitement empêchant le phénomène de destruction de cartilage. En revanche, différents traitements médicamenteux et non-médicamenteux peuvent ralentir l’évolution de la maladie et surtout à diminuer les douleurs et à atténuer la raideur des articulations. Parmi les premiers, citons les médicaments analgésiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou les opioïdes. Ils doivent être utilisés avec modération car ils peuvent entraîner des effets secondaires.

Deux sortes d’injections sont également utilisées : l’injection de corticostéroïdes, directement dans l’articulation atteinte d’arthrose ou des injections d’acide hyaluronique ayant pour effet la lubrification de l’articulation douloureuse. Ces traitements ont une efficacité faible à modérée. De surcroît, le résultat varie selon les patients. Comme nous sommes tous différents, notre perception de la douleur n’est pas pareille tout comme n’est pas similaire notre réaction aux médicaments. Les injections d’acide hyaluronique dans le genou, par exemple, peuvent s’avérer miraculeuses et soulager certaines personnes pendant plusieurs mois. Chez d’autres, cet effet ne durera que quelques petites semaines ou n’aura que peu de résultats.

De nombreuses alternatives

La prise en charge non médicamenteuse est fondamentale et les solutions non pharmacologiques sont nombreuses. Les adeptes de la phytothérapie peuvent essayer quelques plantes, telles la boswellia (gélules ou extrait liquide) ou la reine des prés (tisane). Les huiles essentielles d’eucalyptus citronné ou de gaulthérie odorante se révèlent être efficaces. Il ne faut pas hésiter à essayer et à tester les nombreux produits disponibles en pharmacie ou en magasin bio. À ne pas négliger, les remèdes dits de grand-mère, de type placebo ou les «poudres de perlimpinpin». S’ils vous font du bien, c’est le principal. Allez-y ! Après tout, le pouvoir de notre esprit sur notre bien-être et notre santé est prouvé scientifiquement.

Dernier point, très important : il n’y a pas pire ennemi pour l’arthrose que l’immobilité ! Il est désormais prouvé que la pratique régulière d’une activité physique  ou sportive joue un rôle primordial et préventif. En effet, lors d’une activité physique ou sportive, les muscles se renforcent  et les articulations reçoivent un apport optimal d’oxygène. Ainsi, la marche et notamment la marche nordique sur sol plat, trois fois par semaine, la natation et le vélo sont d’excellents moyens de prévenir l’arthrose !

Cet article est paru dans le Télépro du 15/2/2024

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