Bertrand Piccard, l’explorateur suisse pour qui «rien n’est impossible»

Bertrand Piccard, l'explorateur suisse pour qui «rien n'est impossible»
AFP

«Rien n’est impossible» : tel est le mantra de l’explorateur suisse Bertrand Piccard, qui a réussi mardi le premier tour du monde à bord d’un avion solaire sans aucun autre carburant, avec son compatriote André Borschberg.

À 58 ans, Bertrand Piccard est le descendant d’une dynastie de pionniers: son grand-père, qui a inspiré le dessinateur Hergé pour créer le personnage du professeur Tournesol dans les aventures de Tintin, a été le premier homme à atteindre la stratosphère à bord d’une montgolfière, alors que son père a été le premier au monde à atteindre le point le plus profond des océans.

Dès son plus jeune âge, Bertrand Piccard, né le 1er mars 1958, a ainsi été fasciné par les défis.

À ses yeux, l’odyssée d’Apollo 11, le 10 juillet 1969, avec les premiers pas de l’homme sur la lune, a été un moment décisif.

Bertrand Piccard a suivi en direct l’aventure depuis Cap Canaveral, aux Etats-Unis, car Wernher von Braun, l’inventeur des fusées Apollo, était un ami de la famille. Il avait invité le jeune garçon pour être témoin de ce moment historique.

Solar Impulse 2 atterrit à Abou Dhabi le 26 juillet 2016

« Chacun a des rêves, certains savent qu’on peut les réaliser et faire tout ce qui est possible pour qu’ils deviennent réalité, et d’autres ne pensent pas ainsi », ajoute Bertrand Piccard.

« Ce qui m’intéresse dans la vie d’un explorateur, c’est que vous êtes dans l’inconnu, vous n’êtes pas dans votre environnement habituel, vous êtes obligé de trouver de nouvelles réponses à de nouvelles situations, ce sont ces moments-là qui vous font échapper et sortir des automatismes », dit-il.

Piccard, qui est également passionné par la spiritualité et l’hypnose, a écrit plusieurs livres, notamment un ouvrage donnant les clés pour une vie plus complète et équilibrée.

Un de ses autres chevaux de bataille est la protection de l’environnement.

L’énergie renouvelable ouvre la voie « à un extraordinaire développement pour l’industrie, pour la création d’emplois, pour conquérir de nouveaux marchés, tout en protégeant l’environnement », assure-t-il.

Piccard, marié et père de trois filles, espère que Solar Impulse va aider à faire passer ce message dans le monde.

« Ce qu’il faut, c’est convaincre le monde politique et économique que c’est dans cette direction qu’il faut aller », et pour cela il mise sur « l’enthousiasme » qu’il adore faire partager.

« Les grands défis ne sont de toute manière plus d’aller sur la Lune ou l’Everest, c’est déjà fait. Ils concernent la qualité de vie: la lutte contre la pauvreté, les droits humains, une meilleure gouvernance sur la planète, la recherche médicale, le développement durable, les énergies propres. C’est là qu’il faut des pionniers. »

Bertrand Piccard aux manettes de Solar Impulse 2, le 24 juillet au Caire

« J’avais 11 ans à l’époque », raconte Piccard. « Je pensais: ces astronautes qui ont décollé pour la lune, ont un rêve et ce rêve est plus grand que la peur de l’échec, ces héros osent tenter l’impossible, ils font quelque chose qu’aucun être humain a fait avant eux, c’est le véritable esprit pionnier. »

Né à Lausanne, sur les bords du lac Léman, Piccard a aussi été grandement inspiré par son illustre famille, son grand père Auguste et son père Jacques.

Il a également été fasciné très jeune par l’étude du comportement humain dans les situations extrêmes, et est titulaire d’un diplôme de médecin psychiatre, passé à l’université de Lausanne.

Il a passé des brevets de pilotes pour les montgolfières, les avions, les planeurs, et a été l’un des premiers en Europe, au début des années 70, à faire du deltaplane ou à piloter des ULM.

Protéger l’environnement

Pour lui, « l’exploration est un état d’esprit. Pour améliorer les choses, il faut oser aller là où personne n’est allé ».

Le 1er mars 1999, Piccard et son compagnon d’aventure Brian Jones ont ainsi entrepris depuis la Suisse le premier tour du monde sans escale en ballon et sans kérosène.

Le kérosène a été remplacé par des bouteilles de gaz propane. Le défi est réussi, et les 2 hommes atterrissent le 21 mars en plein désert égyptien.

Le tour du monde est finalement bouclé après avoir volé 19 jours 21 heures et 47 minutes sur une distance de 45.755 km.

Solar Impulse 2 atterrit à Abou Dhabi le 26 juillet 2016

« Chacun a des rêves, certains savent qu’on peut les réaliser et faire tout ce qui est possible pour qu’ils deviennent réalité, et d’autres ne pensent pas ainsi », ajoute Bertrand Piccard.

« Ce qui m’intéresse dans la vie d’un explorateur, c’est que vous êtes dans l’inconnu, vous n’êtes pas dans votre environnement habituel, vous êtes obligé de trouver de nouvelles réponses à de nouvelles situations, ce sont ces moments-là qui vous font échapper et sortir des automatismes », dit-il.

Piccard, qui est également passionné par la spiritualité et l’hypnose, a écrit plusieurs livres, notamment un ouvrage donnant les clés pour une vie plus complète et équilibrée.

Un de ses autres chevaux de bataille est la protection de l’environnement.

L’énergie renouvelable ouvre la voie « à un extraordinaire développement pour l’industrie, pour la création d’emplois, pour conquérir de nouveaux marchés, tout en protégeant l’environnement », assure-t-il.

Piccard, marié et père de trois filles, espère que Solar Impulse va aider à faire passer ce message dans le monde.

« Ce qu’il faut, c’est convaincre le monde politique et économique que c’est dans cette direction qu’il faut aller », et pour cela il mise sur « l’enthousiasme » qu’il adore faire partager.

« Les grands défis ne sont de toute manière plus d’aller sur la Lune ou l’Everest, c’est déjà fait. Ils concernent la qualité de vie: la lutte contre la pauvreté, les droits humains, une meilleure gouvernance sur la planète, la recherche médicale, le développement durable, les énergies propres. C’est là qu’il faut des pionniers. »

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