Daniel Guichard : «Je ne confie pas ma vie à d’autres»

Daniel Guichard © Isopix
David Barbet Animateur

Daniel Guichard sera en Belgique le jeudi 9 mars à 20h au Théâtre royal de Mons et le vendredi 10 mars au Forum de Liège. 

Rencontre avec le chanteur. 

Vous avez débuté en 1966. Avez-vous encore des émotions quand vous montez sur scène ? 

Ce n’est pas les émotions de mes débuts. Je n’ai plus le trac qui bloque. Il m’est tout arrivé sur scène. 

Qu’est-ce qui a changé au cours de votre carrière ? 

Je me fais moins de cinéma dans ma tête et je suis sûrement un peu moins con. Vous êtes un peu abruti quand les gens vous reconnaissent au début de votre carrière, vous avez l’impression d’être à la droite de Dieu. La vie vous met des tartes, vous n’êtes plus en haut et vous êtes un peu moins con. 

Quel est votre rapport avec le public belge ? 

J’ai un rapport particulier avec les Belges. Je venais faire des émissions de télévision alors que je n’étais pas très connu. 

On vous a très peu vu au cinéma, pourquoi ne pas avoir tenté de faire une carrière d’acteur ? 

Ce n’est pas mon domaine le cinéma, c’est trop sérieux. Je peux faire le chanteur devant la caméra mais c’est moi qui dirige. Vous ne maîtrisez rien au cinéma. Je ne confie pas ma vie aux autres. Le cinéma est très difficile, il n’y a que les vedettes qui gagnent beaucoup d’argent. Si vous me donnez le cachet de Tom Cruise, je veux bien faire du cinéma. On donne des mois de sa vie à une création. 

Pourriez-vous devenir coach dans une émission de télécrochet comme «The Voice» ou «Star Academy» ?

Non car on cherche des profils trop précis. Certains arrivent à sortir du cadre comme Kendji ou Julien Doré. Je dirais oui à pas grand chose dans cet esprit-là. J’ai refusé de participer à l’une de ces émissions comme participant en me payant très cher, j’ai dit non car je suis contre le principe de l’irrespect. Ils cherchent des profils et ils déglinguent un maximum. Il ne faut pas démolir l’amour-propre. Quand vous passez pour un con parce qu’on vous oblige à faire la poule devant des millions de téléspectateurs, vous passez pour quelqu’un que vous n’êtes pas. 

Vous avez un avis très tranché aussi sur les Victoires de la Musique, ce n’est pas votre truc ? 

Je ne suis pas fan. Je m’en fous des gens du métier, c’est le public qui choisit.

Votre liberté vous a-t-elle coûté quelques soucis dans votre carrière ?

Elle n’a fait que ça. J’ai toujours dit que je n’étais pas le plus riche du métier mais je suis le plus libre. La liberté coûte cher, on agace beaucoup de gens. Quand on me parle des infirmières, du vaccin ou du tir, personne n’ose trop venir me le reprocher à part quelques abrutis. 

Découvrez l’interview vidéo de Daniel Guichard en vidéo :

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