O.J. Simpson devant la commission qui pourrait lui rendre la liberté

O.J. Simpson devant la commission qui pourrait lui rendre la liberté
AFP

O.J. Simpson sera entendu jeudi par une commission chargée de décider si l’ancienne star du football américain retrouve la liberté après neuf ans passés derrière les barreaux pour sa participation à un vol à main armée.

Célèbre dans le monde entier pour avoir été acquité du meutre de son ex-femme et l’ami de cette dernière après un procès retentissant et ultra-médiatisé, O.J. Simpson comparaîtra à l’audience, fixée à 10H00 locales (17H00 GMT), par vidéoconférence depuis sa prison de Lovelock, dans le Nevada.

Quatre membres de la Commission des libérations conditionnelles de Carson City, dans le même Etat de l’Ouest américain, décideront ensuite s’il peut être libérer.

Leur décision pourrait être connue immédiatement, ou se faire attendre. S’ils lui accordent la liberté, Orenthal James Simpson, aujourd’hui âgé de 70 ans, pourrait sortir dès le 1er octobre.

L’ex-star de la ligue de football américain (NFL) et acteur avait été condamné en octobre 2008 à une peine de neuf à 33 ans d’incarcération. Il a été reconnu coupable de douze chefs d’accusation dont vol à main armée, agression et enlèvement.

O.J. Simpson s’était rendu en septembre 2007 en compagnie de cinq complices – dont deux étaient armés – dans un hôtel-casino de Las Vegas pour dérober des souvenirs sportifs. L’ex-athlète a affirmé qu’il essayait simplement de récupérer ces objets qui lui avaient été volés par les deux vendeurs spécialisés dans ce type de marchandises qui ont été agressés par le groupe.

Mais sa version n’avait pas convaincu un jury de Las Vegas.

En 2013, il avait toufois obtenu une liberté conditionnelle concernant certains volets de sa sentence. Si la Commission lui donnait satisfaction sur les condamnations restantes à l’issue de l’audience de jeudi, il pourrait retrouver la liberté.

– Soutien d’une victime –

O.J. Simpson le 9 novembre 2007 à Las Vegas dans le Nevada

Séduisant, charismatique, il a conservé une popularité immense bien après sa retraite de la NFL en 1979, poursuivant notamment une carrière d’acteur.

Mais le 12 juin 1994, son ex-femme Nicole Brown – ils ont été mariés de 1985 à 1992 – est découverte morte à Los Angeles dans une mare de sang, au côté de son ami Ronald Goldman, lui aussi sauvagement assassiné.

Après une poursuite en voiture de plusieurs heures, suivie en direct par des millions de téléspectateurs, il est arrêté par la police.

Au terme d’un procès à grand spectacle retransmis pendant neuf mois en direct à la télévision, un jury de Los Angeles l’acquitte. Cette décision provoque une vague d’indignation aux relents de racisme, car l’ex-joueur est noir et les deux victimes étaient blanches.

Son acquittement au pénal ne l’a pas empêché d’être reconnu responsable de leur mort lors d’un procès civil en 1997. Il a été condamné à payer plus de 33 millions de dollars à leurs familles, ce qu’il n’a jamais fait.

Si son emprisonnement l’a écarté du feu des projecteurs, la fascination qu’il suscite reste bien vivace. La série de presque huit heures qui lui a été consacrée, « O.J.: Made in America », a reçu en février l’Oscar du meilleur documentaire.

O.J. Simpson, le 21 juin 1995 lors de son procès pour le double meurtre de son ex-femme et l'ami de cette dernière, dont il sera finalement acquitté

Atout de taille, l’une des victimes du vol de 2007 a annoncé qu’elle comparaîtrait devant la commission pour plaider en faveur de sa libération.

« Je n’ai jamais pensé que ce délit méritait une peine aussi longue », a déclaré Bruce Fromong, sur CNN.

L’ancien procureur général du comté de Clark, David Roger, qui avait pourtant mené la charge contre M. Simpson devant le tribunal en 2008, va dans le même sens.

« En partant du principe qu’il s’est bien comporté, je pense que neuf ans c’est un séjour plutôt correct pour ces chefs d’accusation », a-t-il déclaré au New York Post.

Tout comme l’actuel procureur général du comté de Clark, Steve Wolfson, qui estime qu’O.J. Simpson est « un excellent candidat pour une libération conditionnelle ».

« Le fait qu’il soit une célébrité aura très peu d’importance voire aucune (pendant l’audience) », a-t-il toutefois souligné dans un entretien à l’AFP. « Il ne va pas bénéficier d’un traitement de faveur de la part des membres de la Commission ».

Fascination persistante

Né à San Francisco le 9 juillet 1947, O.J. Simpson est devenu célèbre dans les années 1970 grâce à ses performances au sein de l’équipe des Buffalo Bills.

O.J. Simpson le 9 novembre 2007 à Las Vegas dans le Nevada

Séduisant, charismatique, il a conservé une popularité immense bien après sa retraite de la NFL en 1979, poursuivant notamment une carrière d’acteur.

Mais le 12 juin 1994, son ex-femme Nicole Brown – ils ont été mariés de 1985 à 1992 – est découverte morte à Los Angeles dans une mare de sang, au côté de son ami Ronald Goldman, lui aussi sauvagement assassiné.

Après une poursuite en voiture de plusieurs heures, suivie en direct par des millions de téléspectateurs, il est arrêté par la police.

Au terme d’un procès à grand spectacle retransmis pendant neuf mois en direct à la télévision, un jury de Los Angeles l’acquitte. Cette décision provoque une vague d’indignation aux relents de racisme, car l’ex-joueur est noir et les deux victimes étaient blanches.

Son acquittement au pénal ne l’a pas empêché d’être reconnu responsable de leur mort lors d’un procès civil en 1997. Il a été condamné à payer plus de 33 millions de dollars à leurs familles, ce qu’il n’a jamais fait.

Si son emprisonnement l’a écarté du feu des projecteurs, la fascination qu’il suscite reste bien vivace. La série de presque huit heures qui lui a été consacrée, « O.J.: Made in America », a reçu en février l’Oscar du meilleur documentaire.

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