Salman Khan, l’enfant terrible de Bollywood

Salman Khan, l'enfant terrible de Bollywood
AFP

Il a été accusé d’avoir écrasé un SDF avec sa voiture, abattu illégalement des animaux protégés et de violences sur une ancienne Miss Monde. Malgré le parfum de scandale qui lui colle à la peau, l’acteur indien Salman Khan reste un des indétrônables rois du box-office bollywoodien.

La saga mouvementée de « Bhai » (« frère » en hindi), comme le surnomment affectueusement ses dizaines de millions de fans, a connu un nouvel épisode jeudi lorsqu’un tribunal du Rajasthan (ouest) l’a condamné à cinq ans de prison ferme pour avoir braconné des antilopes protégées en 1998.

Adepte du culturisme, tombant volontiers la chemise dans les films pour exhiber biceps et abdominaux, Salman Khan semble pourtant aussi indestructible que les héros machos de films d’action qu’il interprète à l’écran.

Malgré une série de procès dans diverses affaires, qui lui ont valu à l’occasion de brefs séjours derrière les barreaux, ses apparitions dans les salles obscures drainent toujours les foules. Sa dernière grosse production en date, « Tiger Zinda Hai » (« Le tigre est en vie »), a ainsi engrangé quelque 85 millions de dollars à travers le monde.

Coupe en brosse, larges épaules et vêtements moulants exercent une influence considérable dans la culture populaire. Nombreux sont les jeunes hommes indiens à se calquer sur son style.

L'actrice, Aishwarya Rai, qui fut la compagne de Salman Khan, à Mumbai le 6 mars 2018

Salman Khan a également été accusé de violences contre l’ancienne Miss Monde et actrice Aishwarya Rai, avec laquelle il a été en couple quelques années au tournant des années 2000. L’acteur a démenti avoir jamais frappé une femme.

Célibataire quinquagénaire, fait rare en Inde où le mariage est une institution sociale difficilement contournable, Salman Khan a déclenché l’hilarité en 2013 lorsqu’il a déclaré à la télévision qu’il était encore vierge et qu’il se préservait pour sa future femme. Une affirmation accueillie avec scepticisme dans son pays…

Pour le réalisateur Kabir Khan, qui a travaillé avec lui sur le long-métrage « Bajrangi Bhaijaan » (« Frère Bajrangi », 2015), ses écarts de comportement trahissent une « vulnérabilité » personnelle qui trouve une résonance auprès de son public.

Il y a deux ans, l’acteur a déclenché une vive polémique lorsque, évoquant sa fatigue due à son rythme effréné de tournages, il a dit se sentir « comme une femme violée ».

« Il tient des propos politiquement incorrects mais cela semble le faire aimer de son audience qui le voit pour ce qu’il est », pondère Kabir Khan.

« Il est immensément populaire car il a le cœur sur la main, il est un bad boy et un sale gosse, mais il fait toutes ces bonnes choses avec Being Human », sa fondation caritative, ajoute-t-il.

– Nouvelle image –

Depuis une décennie, Salman Khan – qui se présente comme un « humanitaire » sur son profil Twitter – a entrepris un important travail de relations publiques pour lisser son image.

Il s’est ainsi lancé dans des rôles plus difficiles, comme dans « Sultan » (2016) où il joue un lutteur vieillissant, une composition qui a nécessité d’importantes fluctuations de poids. Il présente également depuis plusieurs années la populaire émission de télé-réalité « Bigg Boss ».

Ces réajustements lui ont permis de toucher un public plus large, notamment des personnes de milieux aisés qui lui préféraient traditionnellement les stars Aamir Khan ou Shah Rukh Khan, autres rois du box-office mais à l’image plus sage.

« Le public répond à son effort et il attire des audiences extérieures à ses fidèles, dont des femmes et des enfants. Sa base de fans s’étend », estime le réalisateur Kabir Khan.

Salman Khan à Mumbai le 11 décembre 2017

Salman Khan « a toujours été le modèle d’une grande partie de la jeunesse », explique à l’AFP le réalisateur Nikkhil Advani, qui l’a dirigé dans la comédie romantique de 2007 « Salaam E Ishq » (« Hommage à l’amour »).

Son aura est particulièrement forte au sein de la population de migrants de Bombay, qui mène une vie de dur labeur dans les entrailles de la capitale financière de l’Inde tout en nourrissant des rêves de réussite.

Le week-end, ses fans ont pour habitude de se rassembler devant sa demeure, où l’idole les salue depuis son balcon.

– Vulnérabilité –

Depuis son premier succès dans les années 1980, « Maine Pyar Kiya » (« Je suis tombé amoureux »), ce fils d’un célèbre scénariste est apparu dans plus d’une centaine de films. Mais hors écran, sa vie personnelle a connu encopre plus de remous.

En 2015, il a obtenu en appel un retentissant acquittement dans la mort d’un sans-abri en 2002 à Bombay, qu’il était suspecté d’avoir écrasé avec sa voiture en état d’ébriété avant de prendre la fuite. Une procédure contestant cette décision est actuellement à l’examen à la Cour suprême.

L'actrice, Aishwarya Rai, qui fut la compagne de Salman Khan, à Mumbai le 6 mars 2018

Salman Khan a également été accusé de violences contre l’ancienne Miss Monde et actrice Aishwarya Rai, avec laquelle il a été en couple quelques années au tournant des années 2000. L’acteur a démenti avoir jamais frappé une femme.

Célibataire quinquagénaire, fait rare en Inde où le mariage est une institution sociale difficilement contournable, Salman Khan a déclenché l’hilarité en 2013 lorsqu’il a déclaré à la télévision qu’il était encore vierge et qu’il se préservait pour sa future femme. Une affirmation accueillie avec scepticisme dans son pays…

Pour le réalisateur Kabir Khan, qui a travaillé avec lui sur le long-métrage « Bajrangi Bhaijaan » (« Frère Bajrangi », 2015), ses écarts de comportement trahissent une « vulnérabilité » personnelle qui trouve une résonance auprès de son public.

Il y a deux ans, l’acteur a déclenché une vive polémique lorsque, évoquant sa fatigue due à son rythme effréné de tournages, il a dit se sentir « comme une femme violée ».

« Il tient des propos politiquement incorrects mais cela semble le faire aimer de son audience qui le voit pour ce qu’il est », pondère Kabir Khan.

« Il est immensément populaire car il a le cœur sur la main, il est un bad boy et un sale gosse, mais il fait toutes ces bonnes choses avec Being Human », sa fondation caritative, ajoute-t-il.

– Nouvelle image –

Depuis une décennie, Salman Khan – qui se présente comme un « humanitaire » sur son profil Twitter – a entrepris un important travail de relations publiques pour lisser son image.

Il s’est ainsi lancé dans des rôles plus difficiles, comme dans « Sultan » (2016) où il joue un lutteur vieillissant, une composition qui a nécessité d’importantes fluctuations de poids. Il présente également depuis plusieurs années la populaire émission de télé-réalité « Bigg Boss ».

Ces réajustements lui ont permis de toucher un public plus large, notamment des personnes de milieux aisés qui lui préféraient traditionnellement les stars Aamir Khan ou Shah Rukh Khan, autres rois du box-office mais à l’image plus sage.

« Le public répond à son effort et il attire des audiences extérieures à ses fidèles, dont des femmes et des enfants. Sa base de fans s’étend », estime le réalisateur Kabir Khan.

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