Adrien Binon («The Voice Belgique») : «J’ai toujours voulu rester fidèle à mon univers»

Adrien Binon («The Voice Belgique») : «J’ai toujours voulu rester fidèle à mon univers»
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le Marcinellois a été éliminé aux portes de la finale, mais il sort grandi de l’aventure «The Voice» (La Une).

Dans les couloirs de Médiarives, il y avait deux noms qui revenaient souvent aux oreilles concernant la victoire finale de cette 7e saison : Valentine (équipe Puggy) et Adrien (équipe Slimane). Et pourtant, en fin de Live 5, la semaine dernière, Slimane a préféré donner une petite avance à l’autre candidate de son dernier duo en compétition (Soraya), pensant que le public allait peut-être repêcher Adrien. Patatras, ce dernier en a décidé autrement ! 

Mais le jeune artiste prend les choses avec philosophie et voit en «The Voice» une belle opportunité. «Je reçois énormément de messages», confie Adrien. «Je ne m’attendais pas à ce que les gens soient aussi attentionnés, avec des choses émouvantes. J’ai envie d’en profiter pour leur montrer que ‘The Voice’ m’a apporté la motivation.»

Que ressentez-vous après cette élimination aux portes de la finale ?

Je n’en veux à personne. C’est le jeu. C’est un divertissement où on ne sait rien prédire. Je suis hyper-fier de mon parcours, et de chaque prestation. Au départ, je ne voulais pas faire «The Voice» justement pour cette partie où on doit choisir entre plusieurs artistes d’une même équipe. On a tous quelque chose à apporter, mais dans des styles différents. Ce qui me dérange, c’est la comparaison que pourrait faire le téléspectateur en pensant qu’on est «moins bon» parce qu’on est parti plus vite du jeu. J’ai été très content d’avoir été sauvé à chaque fois par le public jusqu’en demi-finale. Entre Soraya et moi, il n’y avait pas une grande différence. Le public ne m’a donc pas laissé tomber.

Oscar and the Wolf, c’est un peu osé comme choix de prestation…

C’est vrai que c’était très personnel. J’ai toujours voulu rester fidèle à mon univers. C’est important, je trouve. Ça a peut-être joué sur le résultat. «Princes» n’est pas un titre connu du grand public. Les chansons en français marchent mieux auprès des téléspectateurs, et je l’ai vu avec ma reprise de Christine and the Queens. Je souhaitais à chaque fois proposer des choses différentes, et là, j’ai pu faire ressortir mon côté Michael Jackson, avec une tenue déjantée ! On arrivait vers la fin, et je me suis dit qu’il fallait encore plus me faire plaisir…

Vous aviez votre mot à dire sur les choix des chansons ?

Exactement, et je pensais que c’était l’inverse. C’est ce qui me faisait peur. Pour ceux qui ont déjà un univers ou un petit bagage, c’est un régal. La production nous faisait entièrement confiance. On pouvait choisir la chanson, la mise en scène, les costumes, les coiffures… C’était incroyable. Évidemment, on en discutait avec le coach et la production. C’est ce qui fait la qualité du spectacle, je pense.

Vous enseignez le chant. Comment vos élèves vous voient-ils ?

Ils sont hyper-fiers. Je suis devenu un peu leur modèle. Ils se disent que c’est possible d’y arriver. J’ai envie de leur montrer que lorsqu’on croit en nos rêves, les opportunités arrivent. Certains m’ont déjà confié qu’ils voulaient participer à l’émission s’il y avait une saison 8. Je leur conseille de ne pas tout miser sur ce genre de concours.

Comment vous voyez-vous dans 6 mois ?

J’espère rebondir sur ce tremplin, et sortir mon premier morceau.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous en sortez grandi artistiquement ?

Oui. Je démarrais mon projet en solo «Joane», et je me cherchais beaucoup. Aujourd’hui, je me suis rendu compte que si on me donne les moyens, avec les bonnes infrastructures, et une bonne équipe, je suis capable de faire des grandes choses. Je suis réellement fier de ce que j’ai fait. Je dois plus cerner mon univers, mais maintenant je sais vers où je dois aller…

C’est quoi «Joane» ?

C’est un projet en français que j’ai vraiment envie de développer. Ce n’est pas mon alter égo, mais il me ressemble beaucoup. C’est spatial et atmosphérique. Un peu comme dans le film «Stardust» ou la série «Stranger Things»… mais de la pop avec des sonorités électro voire très nineties avec du synthé.

Vos parents ne vous soutiennent pas trop. Ils viennent de changer d’avis ?

Mes parents ne veulent pas que je sois triste ou que je déprime. Ils veulent que je puisse payer mes factures et me nourrir. Je les comprends parfaitement. Grâce à «The Voice», ils m’ont découvert, et ils ont vu que j’étais capable d’être un artiste. Ils m’ont dit de toujours y croire, mais de garder les pieds sur terre aussi.

Vous avez eu des contacts intéressant depuis votre sortie ?

J’ai eu quelques propositions, mais à moi de me poser et faire des bons choix.

Cette saison de «The Voice» est un tremplin vers l’Eurovision. Ça vous intéresserait ?

Pour certains, l’Eurovision paraît «has been», mais pour moi, c’est une belle vitrine. Je suis l’Eurovision depuis que je suis tout petit. J’ai d’ailleurs été marqué par la prestation de Mélanie Cohl («Dis oui», en 1998, NDLR)… Je l’adorais. Ou Urban Trad (2003). Quand je vois le parcours de Blanche ou de Loïc Nottet, je suis fier de ce qu’ils ont fait à l’Eurovision. Comme je suis un showman, ce sera une belle plateforme pour tout donner. Honnêtement, ça me plairait, mais j’irais avec la bonne idée, et la bonne chanson pour ne pas me planter. On est crédible quand on arrive dans le top 10. Je ne voudrais pas me planter…

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
 

Vous y avez pensé à un moment ?

J’ai entendu des bruits de couloirs à ce sujet… Ce n’était pas mon objectif. Je ne me suis jamais dit que je faisais show pour montrer que je suis capable d’aller à l’Eurovision.

Vous allez tenter votre chance dans d’autres télécrochets ?

Non. Comme je le disais, j’ai du mal avec les concours de chants. On compare des choses qui sont incomparables. On est tous talentueux, et parfois, un échec peut te faire remettre en questions, alors qu’il ne faut pas. Cet esprit de compétition n’est pas facile à vivre. Là, c’était juste pour la visibilité. Et Loïc Nottet a été intelligent en faisant l’Eurovision et «Danse avec les stars». Il a tout gagné sur le plan international…

Vous travaillez dans les médias (Responsable R&D à la fédération des Télés Locales à Namur), c’est plus facile d’y avoir accès ?

Pas du tout. J’ai été soutenu par ma télévision locale (Télésambre, NDLR). Les Télés Locales font déjà un gros travail de soutien des artistes émergents à leur niveau. On a déjà retrouvé des images de «débutants», comme Stromae. C’est amusant de le remettre en perspective. Mais je ne suis pas pistonné, si c’est ça la question.

Vous enseignez le chant. Comment vos élèves vous voient-ils ?

Ils sont hyper-fiers. Je suis devenu un peu leur modèle. Ils se disent que c’est possible d’y arriver. J’ai envie de leur montrer que lorsqu’on croit en nos rêves, les opportunités arrivent. Certains m’ont déjà confié qu’ils voulaient participer à l’émission s’il y avait une saison 8. Je leur conseille de ne pas tout miser sur ce genre de concours.

Comment vous voyez-vous dans 6 mois ?

J’espère rebondir sur ce tremplin, et sortir mon premier morceau.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici