Laetitia Casta, «entre le félin et le reptile»

«L’idée de tourner sous l’eau m’excitait, mais à force de plonger en apnée pendant des heures, j’étais lessivée», se souvient Laetitia Casta © Arte

La comédienne de 41 ans joue les sirènes dans une série «écolo-fantastique» inédite ! Une île est étrangement frappée par une pénurie de poissons et plusieurs morts suspectes. Ces événements dramatiques coïncident avec l’arrivée de Théa, une mystérieuse et belle inconnue… Avant la diffusion de la série, dès jeudi à 20h55 sur Arte, Laetitia Casta se confie à Télépro.

Rêviez-vous d’incarner une sirène ?

Cette idée ne m’avait jamais effleuré l’esprit. D’ailleurs lorsqu’on me l’a proposé, j’ai eu peur que Théa soit une sorte de caricature de la petite Sirène. Mais son côté sombre et dangereux, ainsi que le fait que, contrairement au mythe habituel, elle n’aspire pas à devenir humaine, m’ont séduite. J’espérais juste qu’elle ne soit pas affublée d’un costume avec une queue de poisson.

Pouvez-vous nous présenter Théa ? 

C’est une nouvelle lecture de la sirène, une femme forte, une combattante, une amazone, une âme noire animale à mi-chemin entre un félin et un reptile. C’est une guerrière qui représente la nature qui se venge des méfaits provoqués par les hommes. J’aimais cette idée de protéger la nature tout en transmettant son savoir. Je trouvais intéressant et original d’incarner une femme étrange dotée de super-pouvoirs.

Comment s’est passée votre relation avec Noée Abita, votre partenaire de 20 ans qui interprète la jeune Chloé ?

Comme toute jeune actrice, pendant le tournage, Noée se posait souvent des questions, ce qui correspondait parfaitement à son personnage. Vis-à-vis d’elle, j’ai essayé de me comporter comme une grande sœur en la protégeant et en la rassurant lorsqu’elle en avait besoin.

Pour préparer le rôle, vous avez fait appel à la chorégraphe Bianca Li…

Comme je n’avais pas beaucoup de texte, au début, je n’avais aucune idée de la façon d’approcher Théa, dont le rapport au corps est différent des humains. Pour capter sa façon de marcher, de regarder, de toucher ou même de se taire, j’avais besoin d’explorer un tas de pistes car ce rôle est assez organique. En tant que chorégraphe, Bianca Li, qui dégage une sorte d’animalité assez puissante, possède une vraie connaissance du corps. Elle m’a aidée à trouver le ton juste pour exprimer l’étrangeté du personnage.

Cette interview est paru dans le magazine Télépro du 2/1/2020

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