Leïla Kaddour-Boudadi («The Artist») : «Les artistes nous font tant de bien !»

Aux côtés de Nagui, la journaliste part en quête de «THE Artist»... © France 2/Nathalie Guyon

La journaliste culturelle et présentatrice du 13 h, le week-end sur France 2, anime sur France 4 (du lundi au vendredi à 20h) «The Artist : les masterclass», en marge du prime animé par Nagui chaque samedi à 21h.

Samedi soir, face à «The Voice» sur TF1, France 2 lance «son» télécrochet, qui se veut aussi ambitieux qu’innovant. Si la soirée est animée par Nagui, Leïla Kaddour-Boudadi dirige, elle, des masterclass quotidiennes sur France 4.

Quand Nagui vous a parlé de l’émission, qu’avez-vous pensé du concept ?

Touchant, génial ! Il met un coup de projecteur sur des artistes complets, à la fois auteurs, compositeurs et interprètes. C’est si difficile pour eux de faire entendre leur voix, leurs créations propres, d’obtenir un rendez-vous avec un label et de durer. C’est parfois un véritable chemin de croix. Notre émission est une aubaine folle ! Et nous ne forcerons pas les gagnants à signer avec un label précis, il n’y aura pas de formatage ou de marketing, tous garderont leur style et leur liberté. Il y aura de la créativité à l’état pur.

Les prime times auront lieu le samedi. En semaine, vous présenterez à 20.00 sur France 4 des masterclass quotidiennes entre candidats et chanteurs de renom !

Les artistes auront la chance de rencontrer des mentors, de s’entretenir avec eux. Ce sera basé sur une véritable transmission. Les invités ne seront pas dans le jugement, mais amèneront des clés, des outils. C’est ce dont rêve tout débutant : prendre de la graine auprès des aînés, sur le plan artistique, mais aussi humain, en évoquant les difficultés et joies du métier.

Observerez-vous ces partages avec un œil de journaliste ou celui, émerveillé, d’une spectatrice lambda ?

Un peu des deux ! Ma mission est de faire le lien entre les débutants et des artistes confirmés. Mais je serai ravie d’être aux premières loges de ces moments privilégiés et bienveillants ! Il y a comme une notion familiale où les plus «vieux» conseillent leurs cadets en toute modestie. Cela permettra de découvrir les candidats autrement que durant les prime times. On assistera à leurs émotions, leurs progrès, mais aussi à leurs moments de doute ou de fragilité.

Vous présentez d’autres événements culturels (retransmission en direct de pièces de théâtre, Victoires de la Musique, etc.). Que faut-il pour qu’un artiste vous touche ?

Je suis très attachée à la sincérité. Soudain, il se passe quelque chose d’indicible, de frissonnant. Une grande voix technique ne me touchera pas si son interprète ne dégage pas d’émotions fortes. À Paris, je vais très souvent voir des spectacles, dans de grandes ou petites salles. Le partage avec les artistes fait tant de bien. C’est mon hygiène de vie !

En musique, quels sont vos goûts ?

Vastes, éclectiques. Je m’intéresse par exemple à la nouvelle scène française tout en continuant à parfaire mes connaissances d’artistes connus. Cet été, j’en ai profité pour combler mes lacunes sur George Harrison !

Chantez-vous à la maison ?

Oui, beaucoup ! Je chante assez juste. Petite, je faisais partie d’une chorale. Je suis une chanteuse de salle de bain, de salon. Mais ne me demandez pas de participer à «N’oubliez pas les paroles !» de Nagui. Les candidats qui connaissent autant de textes m’épatent ! Ou peut-être le ferai-je un jour pour une association caritative…

Vous collaborez avec Nagui depuis plusieurs années, notamment en radio («La Bande originale», France Inter). Quel partenaire de travail est-il ?

Réjouissant ! Un grand bosseur, adepte du boulot bien fait. Nous respectons nos invités, on regarde leurs films, on va voir leurs spectacles, on lit leurs livres jusqu’au bout, quitte à y passer une partie de la nuit. On ne triche pas, c’est notre leitmotiv depuis le début !

Cet article est paru dans le Télépro du 9/9/2021

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