La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, a confirmé l’info dans un entretien publié mercredi soir par Le Parisien.
« Il est inutile d’attendre que les choses aillent mal pour changer », défend-elle, alors que la Société des journalistes de France 2 a convoqué une assemblée générale extraordinaire ce jeudi après-midi dans un contexte de tensions, notamment avec Michel Field, le directeur exécutif de l’information du groupe public.
Delphine Ernotte a annoncé mercredi à David Pujadas sa décision de l’écarter du JT de 20 heures, dont il assurait la présentation en semaine depuis 16 ans. « En tant que présidente de France Télévisions, je dois préparer l’avenir de notre entreprise. David, dont je salue le professionnalisme et la rigueur, est quelqu’un que j’apprécie. Cela fait seize ans qu’il présente le 20 Heures. Il a couvert quatre présidentielles. J’ai estimé que le temps était venu de donner un nouvel élan », justifie-t-elle dans Le Parisien.
« Bien sûr que David est très important dans ce journal. Mais ce qui fait la valeur de l’information de France Télévisions, c’est la rigueur, l’analyse, l’investigation. Tout cela va perdurer. Par ailleurs, les téléspectateurs nous expriment régulièrement une envie de renouveau », ajoute-t-elle.
Quant à Anne-Sophie Lapix, qui le remplacera, « c’est une journaliste expérimentée, qui a déjà présenté des journaux de 20 Heures ainsi qu’une excellente émission politique sur Canal+. Et c’est une incarnation du service public puisqu’elle a fait de ‘C à vous’ un rendez-vous plébiscité par les téléspectateurs », estime Mme Ernotte.
Le moment choisi pour l’annonce de ce changement n’a « aucun rapport » avec l’élection d’Emmanuel Macron, assure encore la patronne de France Télévisions. David Pujadas pourra continuer à animer « L’Émission politique ».
De nombreux journalistes du groupe ont été choqués par le calendrier et la manière de faire part de l’éviction de David Pujadas. Selon une source interne interrogée par l’AFP, l’AG prévue ce jeudi par la Société des journalistes de France 2 pourrait déboucher sur le vote d’une deuxième motion de défiance contre la direction de France Télévisions, après celle contre Michel Field votée en avril 2016.
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