Vanessa Matagne : la météo, de la radio à la télé

Ce dimanche 15 juillet 2018, ce sera le baptême du feu télévisuel pour la nouvelle Miss météo de RTL-TVI. Un passage entre deux médias pas si évident que ça.

La météo, de la radio à la télé ? Fastoche ! Pas si sûr… Vanessa Matagne, qui fera son tout premier bulletin, en télé, ce 15 juillet, le sait bien. «J’appréhende la première, et c’est normal», confie la présentatrice. «Le direct met une pression supplémentaire.» Mais pas que…

Vanessa n’est pas novice dans le métier. Il y a trois ans, c’est par un stage qu’elle ouvre la porte de Bel RTL. Quelques mois plus tard, la station la rappelle pour un poste d’étudiante à «RTL Mobilité», le service qui prépare les info-trafic de la station. L’aventure commence. «Ça a payé mes études», sourit-elle. Et une fois son mémoire rendu, l’emploi d’étudiant est devenu un vrai job. Quand Christian De Paepe n’est pas là, c’est la jeune femme qui prend le relais.

Au printemps, RTL a fait un appel à candidatures pour de nouvelles Miss météo. Il faut d’abord remplacer Daniela Prepeliuc partie pour BFM TV (à Paris), ensuite Audrey Leunens qui venait de décider de se consacrer à temps plein aux magazines de RTL-TVI. Ce «Grand casting des animateurs météo», où une centaine de candidatures ont été admises, permet à Emilie Dupuis et Vanessa Matagne d’intégrer l’équipe qui fait la pluie et le beau temps sur RTL, en télé.

Le grand jour approche. «Je suis en formation depuis un peu plus de deux mois», explique Vanessa. «Il y a plein de choses à emmagasiner, et il faut que je me familiarise avec les outils. Au départ, je suis une « fille de radio », ce n’est donc pas évident.»

C’est en effet là que les choses se compliquent. «Sur Bel-RTL, les bulletins sont plus courts, et on parle à des gens qui sont, le plus souvent, dans leur voiture, et qui nous accordent qu’une oreille à l’écoute», ajoute-t-elle. «Ça doit aller droit au but et être très simplifié. Pour la télé, c’est plus technique. On aborde la météo à 7 jours. Les prévisions sont plus profondes. Et il ne faut pas oublier tout le côté gestuel… C’est nouveau pour moi.»

La gestuelle et surtout le green key, le fond vert qui permet d’insérer les cartes derrière le présentateur. «C’est particulier !», précise Vanessa. «Tout est à l’envers en fait, par rapport aux caméras. En plus, il faut regarder l’objectif de la caméra, tout en bougeant les bras.» Ce ne sera donc pas si évident que ça… «En radio, je parle juste à un micro avec des fiches, c’est plus léger.» Et niveau coquetterie, le green key oblige à revoir sa garde-robe. Certaines tenues vertes ou qui tirent sur le vert ne passent pas du tout. «Heureusement, il y avait aussi une habilleuse pendant la formation…»

Contrairement aux idées reçues, ni les présentateurs météo, ni les speakerines de RTL n’ont de prompteur. La mémoire est donc le meilleur allié. «Il faut tenir de 3 à 5 minutes, avec un texte à apprendre par cœur et où il faut parler toute seule dans un studio. Mais en fait, les cartes que l’on prépare servent de mémo.» Vanessa Matagne avoue que c’est cet aspect de la météo à la télé qui lui faisait le plus peur. «Le direct met une pression supplémentaire.»

Dimanche après le «RTL Info 13H», et surtout en soirée, à 19h45, la tension sera à son comble. Le bulletin météo est le programme le plus regardé à la télé. «Mes premières interventions seront très sobres à cause du stress, mais je vais rapidement apprivoiser la technique pour pouvoir apporter de la dynamique et ma personnalité.»

Pour Vanessa comme pour les autres, la météorologie est un monde captivant. «Comme on gère tout de A à Z pour faire passer un message vulgarisé aux téléspectateurs, un lien se développe. Plus on se plonge dedans, et plus on a envie d’en savoir plus. Pourquoi il pleut ? D’où viennent les phénomènes naturels ? C’est passionnant à découvrir», conclut-elle.

À côté de ses interventions à la télé, sur RTL-TVI, Vanessa Matagne continuera à donner des nouvelles du temps, en radio, sur Bel RTL.

Entretien : Pierre Bertinchamps